AULANIER : "Pas facile à digerer..."

Après six saisons à Nice, le milieu de terrain Dominique Aulanier, licencié alors qu'il était sous contrat jusqu'en 2003, vient de quitter le Gym par la petite porte. Celui qui fut l'un des principaux artisans du retour des Aiglons en L1 garde un goût amer de cet épilogue, même s'il espere rebondir en tant que joker chez le voisin cannois.

- Dominique, comment expliquez-vous que la situation ait pu en arriver là ?

Il y a eu un mauvais concours de circonstances. Depuis six ans, j'ai travaillé dans la difficulté pour maintenir le club en Deuxième Division et finalement parvenir à le faire remonter. Après, il y a eu les nombreux épisodes de cet été et l'implication de tous les joueurs (et du staff), qui ont renoncé à leurs primes pour contribuer au sauvetage du club. Puis, j'ai été indisponible pendant trois semaines, mais j'ai fait mon retour dans le groupe lors de la première journée de Champion­nat où j'ai fait une apparition de dix minutes. Cela n'a pas été suf­fisant car, ensuite, l'équipe s'est mise en place et a enchaîné les bons résultats, ce qui a rendu plus difficile une possible titularisation.

- Pensiez vous vivre un jour ce genre de situation?

Certainement pas. Je n'aurais jamais imaginé que cela se termine comme ça. Nice, c'est avant tout un esprit d'équipe.DepuisI cinq ans, nous avions cette hargne et cette envie de revenir a haut niveau. Alors, se faire remercier de cette façon, ce n'ést pas facile à digérer.

- Peut-être avez-vous commis quelques erreurs ?

J'ai certainement commîs des erreurs et fait quelques écarts qui m'ont été préjudiciables. Mais sans demander de privilège particuliers, j'aurais aimé quel'on me témoigne un peu plus de respect.

- Visez-vous plus partiellement Gernot Rohr ?

Sur le choix de ses joueurs, je n'aî rien à reprocher à l'entraîneur.de toute façon , les résultats lui donnent raison. J'aurais simplement' préféré qu'il me donne du temps pour que je trouve mes marques. Mais comme mon rôle à| semblait se cantonner aux entraînements et à jouer en CF,partir| devenait la seule issue.On a s réussi à trouver une solution à l'amiable. C'est bien pour tout le monde.

- Jouer en National, à Cannes, est-ce que cela représente le meilleur choix sportif ?

Des l'annonce de mon départ, des clubs de L 1 et de L 2 m'ont contacté, mais j'avais déjà fait mon choix. Le discours du président Salerno m' a séduit .A Cannes j' ai un vrai challenge à relever. J'ai envie de jouer et d'apporter mon expérience à cette équipe ,qui a peut être besoin d'un leader.

- Malgré tout, resterez-vous un fidèle supporter du Gym ?

Ma colère est passée et je ne veux pas garder d'amertume vis-à-vis de ce club que j'ai aimé et qui restera toujours dans mon cœur. En dépit de ma propre histoire, qui ne s'est pas très bien terminée, Nice reste mon club. J'y ai encore beaucoup d'amis et j'espère qu'ils vont poursuivre le plus longtemps possible cette belle aventure, même si, au fond de moi, j'aurais aimé être des leurs.

- Votre avenir est donc à Cannes désormais ?

Au moins jusqu'à la fin de la sai­son avec, je l'espère, une fin de Championnat qui sera synonyme d'accession en L2. Si c'est le cas, je disposerai alors d'une prolongation de contrat d'un an. A vingt-neuf ans, je me donne encore trois ou quatre belles années, des années que je pensais passer à Nice.

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