Après avoir mené, Nice a concédé le match nul devant Nantes (1-1) pour sa deuxième rencontre successive au Ray. Les Aiglons n'ont pas su bénéficier d'une première période nettement à leur avantage, alors que Nantes redresse la tête après la défaite concédée contre Ajaccio.
Après la rocambolesque et très contestée défaite niçoise contre Sochaux (1-2) lors de la 3e journée, les Niçois avaient à cœur de se rattraper pour leur deuxième sortie consécutive au Ray. Nantes pour sa part, défait pour la première de la saison par les Corses d’Ajaccio (0-2) voulait reprendre une bonne dynamique après une entame de championnat convaincante. Bref, de l’enjeu aux quatre coins du terrain sudiste était annoncé.
Nice débute fort
Il ne fallait d’ailleurs pas attendre longtemps pour le voir. L’OGCN rentrait à bloc dans son match. Un premier coup franc de Rool n’inquiétait pas Landreau (3e). Mais le deuxième allait faire mouche. Le ballon arrivait, ironie du sort, sur Bagayoko, toujours sous contrat avec Nantes mais prêté à Nice. Sans pitié, le buteur, oublié au marquage au deuxième poteau, propulsait de la tête le cuir au fond des buts de son ancien capitaine (1-0, 6e). Pas vraiment en place en ce début de match, la défense des Canaris montrait de nouveaux signes de faiblesse par la suite. Balmont se régalait, tout comme le feu follet Koné, qui par sa vitesse, mettait au supplice l’arrière garde adverse. Contraints de faire des fautes, les défenseurs nantais cumulaient les coups francs contre eux. Ainsi, Vahirua ou Echouafni mettaient à chaque fois la pression sur le but de Landreau. Bagayoko s’illustrait encore, démontrant un niveau de forme peu vu l’an passé à la Beaujoire.
La première réaction nantaise était l’œuvre de Bamogo. En relais avec Da Rocha et Diallo, l’ancien Marseillais s’approchait de la cible, mais Da Rocha expédiait une frappe pas vraiment appropriée (23e). Savinaud tentait lui sa chance sur coup de pied arrêté, sans plus de réussite (25e). Déjà malmené sur la même pelouse la semaine passée, l’arbitrage allait une fois de plus enflammer les tribunes du Ray quand Bagayoko s’écroulait dans la surface au contact de Guillon. Mais Monsieur Bré, sûr de lui et à raison, refusait de tomber dans le panneau (26e). Beaucoup d’animations donc mais point de nouveau but. Ni la frappe de Koné (29e), ni la tête d’Echouafni (30e) ne modifiaient la donne. Le match s’équilibrait peu à peu à la demi-heure de jeu mais c’est encore Bagayoko qui se procurait la dernière occasion en un-contre-un avec Landreau, légèrement excentré sur la gauche. Le gardien international déviait en corner (39e) et retardait une nouvelle fois l’échéance. La mi-temps était sifflée sur cet avantage logique pour les hommes d’Antonetti.
Nantes plus prompt
Mais le début de deuxième période allait changer la donne. Nantes, en effet, mettait moins de trente secondes pour égaliser. Sur l’engagement, le ballon arrivait sur Faé qui s’avançait, dribblait trois défenseurs niçois, n’osant pas vraiment intervenir, et plaçait une frappe croisée qui trouvait sa cible (1-1, 46e). La suite d’ailleurs était tout aussi favorable aux visiteurs, apparemment nettement remontés par leur coach à la pause. Da Rocha ratait le break dans la foulée (48e), alors que Bamogo tardait à se retourner pour frapper (54e). Le match s’animait dans un sens différent avec trois cartons jaunes en quatre minutes. S’appuyant sur son jeu rapide et en mouvement, Nantes menait désormais les débats aux points, mais pas au tableau d'affichage. Diallo centrait pour Savinaud, trop loin du ballon, mais Traoré se mettait tout seul en difficulté en s’emmêlant les pinceaux (66e).
Nice réagissait enfin sur une longue transversale de Traoré pour Bagoyoko, démarqué sur la droite. Sa frappe puissante obligeait Landreau à sortir une fois de plus le grand jeu (69e). Visiblement un peu courtes physiquement, après cette débauche d’efforts, les deux équipes baissaient nettement de rythme à l’entame du dernier quart d’heure. C’est pourtant là que la victoire aurait dû se jouer. Une nouvelle frappe de Roudet laissait croire en un destin heureux pour les Aiglons mais finalement plus rien ne troublait le score. Nice n’a donc engrangé qu’un point lors de ces deux sorties de suite au Ray et devra aller chercher les unités perdues la semaine prochaine à Paris pour passer dans la première partie du tableau. Nantes, pour sa part, occupe désormais le 5e rang et pourra accueillir Metz plus sereinement.
Guillaume Serres
Sport24