Un club de foot ressemble à un iceberg. Une face émergée, celle qu’on voit : les joueurs, l’entraîneur, les résultats, le président, la ferveur des supporters... Une face immergée, celle qu’on ne voit pas mais sans qui la face émergée ne pourrait exister.
Depuis maintenant deux ans, Virginie Rossetti, 31 ans, occupe la fonction de responsable de la communication au sein de l’OGC Nice... Plus qu’une anodine employée, c’est une véritable supportrice du club, pas seulement depuis qu’elle en est salariée. Ses premières palpitations ne datent pas d’hier : « Je vais au stade du Ray depuis l’âge de dix ans. Je connais toutes les tribunes, tous les chants de supporters, les effectifs depuis 20 ans et les résultats du club ».
Elle n’oubliera jamais le 29 mai 1990. Jour inoubliable au Ray. Tous les supporters se souviennent du quadruplé du luxembourgeois Robby Langers et de la victoire 6-0 face à Strasbourg qui permit à Nice d’évoluer en première division. « C’est mon meilleur souvenir au Ray. C’était fantastique. Un match incroyable ».
Aujourd’hui, Virginie Rossetti allie ainsi passion et travail avec un certain plaisir quasiment 24 heures sur 24 et sept jours sur sept. Dès les premières lueurs du jour, sa première mission réside à acheter les journaux afin de se concocter une petite revue de presse sur le club. Souvent, elle la peaufine le week-end à la plage pour « se détendre » en lisant les articles qui lui ont échappé pendant la semaine : « Le dimanche, je bouquine les magazines sur le foot... finalement je travaille également le dimanche ».
Les jours de match, elle est présente au stade à 16h soit quatre heures avant le match pour préparer l’arrivée des médias. Elle les accueille. C’est ce qu’elle appelle la « partie événementielle ». Lors de la réception de Troyes, Virginie Rossetti, en plus des fonctions précédemment citées, devait s’occuper de Gilles Veissière qui donna le coup d’envoi. « Il faut penser à tout, lui courir après, notamment, pour lui faire enfiler le maillot du club. » Ce fait peut paraître une simple anecdote pour les supporters mais c’est essentiel pour la communication du club. Soigner les simples détails...
Virginie Rossetti est une femme heureuse. Elle, la supportrice, est devenue, grâce à ses études réussies au CERAM de Sophia-Antipolis en commerce et marketing, une décisionnaire aidant à la destinée du club de son cœur. Elle grandit avec lui et contribue à son développement.
José Cobos. « C’est mon joueur préféré. Il est à la vie comme il est sur le terrain. Certains joueurs paraissent aimables devant les micros et sont différents dans la vie. Pour José ce n’est pas le cas. C’est quelqu’un de bien ».
Abonnés. « J’ai en charge la campagne pour les abonnements. Nous en sommes actuellement à un peu plus de 5000. Il en faudrait plus. Des clubs comme Caen et Nancy en ont deux fois plus que nous. Les tarifs ont baissé (-25% en moyenne) et un bon début de championnat pourra décider les supporters à s’abonner. Il est vrai que le stade dans sa configuration ne permet pas une élévation du nombre d’abonnés. C’est une des priorités du nouveau stade. »
Nouveau stade. « Tout le monde au club aurait préféré rester au Ray. C’est l’histoire du club. Il faut savoir se développer, faire grandir le club et pour cela, malgré nous, la construction d’un nouveau stade ailleurs qu’au Ray était obligatoire ».
Antonetti. « Il est là seulement depuis un mois. Je n’ai pas trop eu l’occasion de lui parler car il était très occupé par la préparation de son effectif et des entraînements. C’est quelqu’un que j’apprécie. De plus, nous avons un peu le même caractère. Nous devrions bien nous entendre ».
Avis d’une supportrice. « J’ai confiance pour cette saison. Le jeu sera plus offensif. Koné est explosif et devrait beaucoup apporter tout comme Bagayoko. Derrière avec les arrivées de Yahia et Tchato c’est solide et technique. »
Vincent Trinquat
Nice-premiere