Lille tremble-t-il ? Son visiteur du soir, Nice, a remporté ses deux premiers déplacements de la saison, à Toulouse (2-0) et Paris (2-1). Ce soir, les joueurs de Frédéric Antonetti tenteront la passe de trois, forts d’une assurance à triple détente, un mur difficile à franchir : Bisconti-Rool-Balmont (sans oublier Échouafni, titulaire contre Nantes). Un milieu de terrain défensif à la base de la réussite niçoise à l’extérieur, qui n’allait pourtant pas de soi en début de saison. « Avec un budget moyen, nous avons fait l’état des lieux avec le président et Roger Ricort (le directeur sportif niçois), explique Frédéric Antonetti.On voulait garder Balmont et Bisconti et bâtir l’équipe la plus compétitive possible. »
La venue du Bordelais Cyril Rool, que le technicien corse comptait utiliser au milieu, a complété ce premier rideau imperméable à l’extérieur (1 but encaissé). « Balmont et Rool sont des relayeurs dont l’activité est partagée à 50-50 entre les tâches défensives et offensives, détaille Antonetti. Le rôle de Bisconti est plus obscur. »
La combinaison est efficace à l’extérieur car le travail du trio « peut aider les attaquants » comme Koné et Vahirua qui misent sur leur vitesse. En revanche, elle peine davantage au Ray (2 nuls, 1 défaite dans cette configuration au milieu) car l’équipe « manque parfois de créativité », dixit l’entraîneur des Aiglons. « À domicile, notre jeu doit être plus direct, note Florent Balmont. À l’extérieur, on peut jouer plus haut avec Cyril Rool et harceler le porteur du ballon car Bisconti reste plus devant la défense. Nous avons plus de liberté en déplacement. » Lors de la dernière journée, contre Saint-Étienne (0-1), Antonetti a lancé Ederson, dans un rôle plus offensif, pour compenser la suspension de Rool. Ce soir, il devrait revenir à la formule plus stricte qu’il utilise avec bonheur depuis le début du Championnat.
« À l’entraînement, le coach nous fait surtout travailler à trois milieux mais on peut s’adapter à d’autres systèmes. Cela dit, dans cette configuration, noussommes assez costauds et avons plus de possibilités », souligne Balmont. Après les Toulousains et les Parisiens, les Lillois se casseront-ils aussi les dents sur la muraille niçoise ?
Mickaël CARON
L'Equipe