Toujours incapable d’inscrire le moindre but à domicile, Monaco doit se contenter d’un match nul face à Nice (0-0) en ouverture de la 9e journée. Un tout petit point qui ne risque pas de relancer le club de la Principauté vers les sommets.
Véritable bête noire de l’AS Monaco depuis son retour dans l ‘élite en 2002, Nice savait qu’il y avait un bon coup à jouer en Principauté ce week-end, face à une équipe fragile en ce moment. Une fragilité confirmée par l’entame de match des joueurs du Rocher. Avec 66% de possession de balle, Monaco dominait résolument le début de match. Mais hormis sur une contre-attaque à 4 contre 2 mal négociée par Patrice Evra, qui préférait placer une frappe écrasée plutôt que de chercher Maoulida seul sur le côté droit (8e), le club princier ne parvenait pas à se créer d’occasions franches. Koné se permettait même de venir chatouiller l’arrière-garde de l’ASM par deux fois, sans succès (13e et 16e). Le match sombrait alors dans un faux rythme, tout juste animé par quelques duels musclés entre Zikos et Roudet, ou Bagayoko et Evra. Incapables de mettre hors de position une arrière-garde niçoise bien regroupée, les hommes de Jean Petit venaient buter inlassablement sur la muraille rouge et noir. A l’image d’un Maicon transparent et parfaitement pris par Varrault.
Maoulida a faim de ballon
Seul Maoulida dans ce premier acte parvenait à trouver d’infimes brèches. Plusieurs fois l’ancien Rennais, tout en vitesse, provoquait sur la droite (28e, 32e, 34e). Mais ses centres ne trouvaient personne ou débouchaient sur des corners qui ne donnaient rien. Et Monaco n’était pas loin de se faire cueillir comme des débutants sur un coup franc lointain tiré par Balmont. Seul au deuxième poteau, Varrault manquait de spontanéité dans son enchaînement contrôle-frappe, et Evra revenait en catastrophe pour le contrer (35e). La fin de la première période s’achevait comme elle avait commencé, avec une équipe de la Principauté dominatrice, mais sans imagination. Ainsi, ni Bernardi, sur une bonne frappe tendue à l’entrée de la surface (39e), ni Maoulida, trop excentré après une déviation d’Adebayor (41e), ne venaient troubler la quiétude de Gregorini. Monsieur Sars sifflait la mi-temps sur ce score nul et vierge (0-0) d’une tristesse sans nom. Et qui confirmait les difficultés à domicile de l’ASM.
Adebayor maître des airs
La deuxième période reprenait sur des bases plus offensives. Nice semblait être revenu sur la pelouse avec d’autres intentions et Koné était signalé hors jeu d’extrême justesse alors qu’il filait seul au but (47e). Maoulida, encore lui, héritait ensuite d’un bon centre de Sorlin. Le contrôle de la poitrine de l’ancien Rennais était parfait. Sa frappe dévissée, qui filait en sortie de but, l’était hélas beaucoup moins (51e). Puis c’était au tour d’Adebayor de réaliser un petit festival de la tête. D’abord sur un centre de Bernardi, le Togolais plaçait un superbe coup de boule que Gregorini, au prix d’une somptueuse horizontale, allait chercher au ras de son poteau droit (57e). Puis sur un centre de Sorlin, l’attaquant monégasque, seul au point de penalty, ratait le cadre d’un rien (60e).
Monaco impuissant à domicile
A la surprise générale, Jean Petit décidait alors de remplacer Adebayor par Chevanton. Le match se tendait, avec une pluie de cartons jaunes distribués par Alain Sars en l’espace de dix minutes. Au fil des minutes, les Niçois commençaient à prendre un ascendant physique évident sur des Monégasques émoussés après leurs deux dernières matches achevés à 9 contre 11. Koné, par sa vivacité, faisait passer un sal quart d’heure à Givet. Mais les frappes de l’attaquant de l’OGCN ne trouvaient pas le cadre (78e et 82e). L’ASM, elle, semblait exténué et seul Maoulida, sur une belle tête juste au-dessus, faisait passer un frisson dans l’arrière-garde niçoise (84e). Ni les cinq dernières minutes, ni le temps additionnel ne changeront ensuite quoique ce soit. Conscients de leurs limites, les hommes de Jean Petit n’osaient pas se lancer à l’abordage par peur du contre et devait se contenter de ce triste match nul 0-0. En quatre rencontres à domicile, le club du Rocher n’est toujours pas parvenu à inscrire le moindre but et reste un point derrière son adversaire du jour au classement (12e). Des visiteurs qui, avec un peu plus d’ambition et de réussite, auraient pu réussir un joli coup en Principauté. Mais Frédéric Antonetti se satisfera certainement amplement de ce bon point pris à l’extérieur, qui permet à son équipe de remonter provisoirement à la 9e place avant de recevoir Marseille. Pour un match qui s’annonce certainement plus explosif que ce triste derby.
Cédric Callier
Sport24