Sans un Carrasso impérial pour son dernier match avant le retour de Barthez, l’OM ne serait certainement pas reparti de Nice avec les 3 points de la victoire (0-1). Un succès qui relance les Olympiens avant d’accueillir le PSG.
Avec une seule victoire à domicile jusqu’à présent en cinq rencontres, Nice avait à cœur de se racheter devant son bouillant public du Ray. Surtout que le visiteur du soir s’appellait Marseille et qu’un succès contre le voisin méditerranéen vaut au moins le double aux yeux des supporters niçois. Le Gym ne tardait donc pas à mettre les nerfs des visiteurs à rude épreuve avec deux superbes opportunités d’ouvrir le score. D’abord sur un corner tiré de la gauche par Balmont. Le ballon atterrissait dans les pieds de Varrault, qui plaçait une puissante demi-volée à bout portant, que Carrasso repoussait au prix d’une superbe parade (6e). Puis sur une belle ouverture de l’omniprésent Balmont pour Koné, le petit attaquant ivoirien filait au but. Mais sa frappe croisée trouvait une nouvelle fois sur sa trajectoire un portier marseillais impeccable (21e).
Carrasso sauve la baraque olympienne
Pour son dernier match avant le retour de suspension de Fabien Barthez, le jeune (23 ans) intérimaire était indubitablement l’homme de cette première période, où ses coéquipiers monopolisaient le ballon sans parvenir à se créer de réelles occasions. Fidèle à lui-même, Ribéry multipliait les tentatives de débordement sur la gauche, mais il trouvait face à lui un Fanni peu accommodant. Et la seule fois où l’ancien Messin parvenait à se défaire du marquage serré des Niçois, il dévissait sa frappe en sortie de but (9e). Preuve de l’impuissance marseillaise lors de ce premier acte, la seule frappe cadrée olympienne était l’œuvre de Lamouchi à … la 33e minute. Et la dernière action dangereuse était une nouvelle fois en faveur des Aiglons. Koné débordait sur la droite et centrait vers Roudet au deuxième poteau. Mais Carrasso intervenait superbement en deux temps (43e). Monsieur Bré sifflait alors la mi-temps sur ce score nul et vierge (0-0).
Dès la reprise, l’OGC Nice repartait à l’assaut des buts phocéens. Rool, d’une frappe tendue dans les bras de Carrasso (50e), et Balmont, d’un tir dévissé (51e), plaçaient les premières banderilles. Avant une nouvelle grosse occasion pour les joueurs locaux. Balmont récupérait un bon ballon au milieu de terrain et amorçait un contre. Roudet héritait du cuir sur la gauche. L’ancien Castelroussin faisait alors le plus mauvais choix en tentant sa chance plutôt que de chercher Koné, seul au deuxième poteau (56e). Après cette entame de seconde période en fanfare, Nice desserrait un peu l’étau et laissait l’OM reprendre des couleurs. Une erreur que les hommes de Frédéric Antonetti, très énervé sur son banc devant le gâchis de ses ouailles, allaient payer au prix fort.
Ribéry crucifie les Aiglons
Taiwo plaçait une frappe terrible sur un coup franc à près de 30 mètres du but niçois. Gregorini repoussait le ballon comme il pouvait. A l’affût, Ribéry n’avait plus qu’à tendre la jambe pour inscrire son troisième but de la saison (0-1, 75e). Assommés par la réussite insolente des Olympiens, les Aiglons peinaient alors à se créer des occasions franches. Antonetti avait beau faire rentrer Camara et Vahirua, rien n’y faisait. Manquant cruellement d’imagination, ses hommes se heurtaient à un véritable mur nommé André Luis et ses 1,92m. Grâce à l’opportunisme de son meilleur buteur cette saison, Ribéry, l’OM repart donc du stade du Ray avec une précieuse victoire, qui les relance en championnat (9e) avant d’accueillir le Paris Saint-Germain. Pour Nice, cette nouvelle défaite à domicile, la troisième en six matches, replonge le club azuréen dans la seconde moitié du classement (13e). Et le futur déplacement à Lens n’offre guère de perspectives réjouissantes à Abardonado et compagnie…
Cédric Callier
Sport24