Sixième nul consécutif en L1 pour les Lensois, hier soir contre Nice (2-2). Apathiques en première période, les « Sang et Or » ont réagi après la pause, mais ils n’ont pu venir à bout de Niçois opportunistes.
Francis Gillot espérait sans doute mieux de ses hommes pour ce match de reprise. Et pourtant, les « Sang et Or » ont concédé leur sixième match nul consécutif en L1, qui les cloue dans le milieu du tableau. « On ne manquera pas de fraîcheur », avait pourtant lancé l’entraîneur lensois vendredi, satisfait d’avoir épargné ses hommes pendant la trêve internationale. Oui, mais voilà , pour ce premier match de trois semaines marathon, le Racing a cruellement manqué de... rythme, et d’idées, surtout en première période. Dans le sillage de Koné et Bagayoko, très percutants, les Niçois ont rapidement bousculé la défense lensoise, surtout sur ce satané côté gauche, où Yoann Lachor avait toutes les peines du monde à contenir le petit Ivoirien Baky Koné. Il s’en fallut de peu, d’ailleurs, pour que ce dernier offre un ballon de but pour Roudet, mais le milieu gauche de l’OGC Nice manqua sa reprise (4e).
Explication de texte
Et à Lens, mon capitaine ? Rien... Tout juste Alou Diarra, sur une accélération rageuse, permit à Leroy de lancer Cousin, mais la frappe du buteur lensois dans un angle fermé ne dérangea pas Grégorini (18e). Ce fut la meilleure occasion lensoise de la première période, avec une frappe de Jussiê boxée par Grégorini (32e). Nice fleurait la bonne affaire. Bagayoko s’écroula dans la surface au contact de Diarra (19e) et Koné, aux 20 mètres, sous la pression de Keita (22e)... Mais c’est un ancien de la maison qui trouva le point de rupture : Fanni, depuis le couloir droit, offrit un ballon en or pour Roudet, qui devança Demont et trompa Itandje de la tête (0-1, 30e). Bollaert était médusé et triste de voir que, jusqu’à la pause, son Racing ne sortait pas de sa torpeur : statiques, incapables d’accélérer et de provoquer le moindre déséquilibre, les Lensois ont essuyé une bordée de sifflets en regagnant les vestiaires, où les attendait un Francis Gillot certainement tendu...
L’explication de texte dura un petit quart d’heure et, étrangement, c’est un Racing plus saignant qui débarqua sur la pelouse. En deux minutes, l’écart était comblé : Cousin obtint un corner côté gauche, que Jussiê déposa sur la tête de Diarra. En forme internationale, le milieu du Racing propulsa d’une tête puissante le ballon au fond des filets (1-1, 47e). La dynamique était alors lensoise, même si Roudet, un poison, se procura un face-à -face remporté par Itandje (50e).
Les esprits et les corps ainsi réveillés, ce n’était plus la même équipe du Racing, même si c’étaient toujours les mêmes joueurs... Une dizaine de minutes plus tard, une nouvelle inspiration de Diarra sema la panique dans la défense niçoise, et offrit à Thomert, au terme de l’action, l’occasion de doubler la mise (2-1, 58e).
Itandje évite le pire
Les Lensois pensaient qu’il n’y avait plus photo et, dans ces conditions, ils tentèrent de gérer davantage la rencontre. Sur un corner obtenu par Bagayoko, Leroy offrit d’ailleurs à Thomert un raid en contre-attaque de 70 mètres, que le gaucher conclut maladroitement (72e). Francis Gillot, conscient d’avoir retrouvé un certain équilibre, attendit les dix dernières minutes pour commencer à faire tourner son équipe, appelée à d’autres écueils dans les semaines à venir. Malheureusement, sur un centre de Koné, personne ne prit en charge Camara, fraîchement entré, qui catapulta le ballon hors de portée d’Itandje (2-2, 85e). Dur pour Lens, mais comment oublier que Itandje, dans les arrêts de jeu, sauva devant Bigné le ballon de la défaite (91 e) ?
Antoine PLACER
La Voix du Nord