Un coup pour rien

Michel Platini n'a pu assister à la victoire de son ancien club, hier soir. L'ASNL, réduite à dix (expulsion de Lecluse), a buté sur une formation niçoise accrocheuse. Un 0-0 dont il faut savoir se contenter.

Un point, vraiment un petit point. Parfois, il faut savoir se contenter de peu. Nancy ne méritait pas mieux, hier soir face à Nice. Les joueurs de Pablo Correa doivent même une fière chandelle à Gennaro Bracigliano. Par deux fois au moins, le gardien nancéien a fait rempart de son corps pour éviter la défaite.

Genna se jeta d'abord devant Balmont (57e) pour sauver la mise à Andre Luiz qui s'était franchement trompé dans la relance et ensuite, c'est un beau duel que le capitaine de Nancy-Lorraine gagna aux dépens de Bagayoko (68e). A bout portant, l'attaquant niçois mit toute la puissance de son pied droit dans un tir qui trouva le maillot bleu du portier meurthe-et-mosellan sur sa trajectoire!

Les Nancéiens n'eurent pas l'équivalent de cette double aubaine, si ce n'est quand Zerka, le joker de Correa (après la sortie de Kim), fit rouler un ballon dans les six mètres, ballon que Sarkisian rata bien tristement (81e)!

Andre Luiz faisait sa rentrée dans une défense nancéienne assez vite handicapée par l'expulsion de Cédric Lecluse (44e). L'organisation souffrit pas mal de la juxtaposition des épisodes. Le Brésilien, en effet, manqua de rythme. Quant au déséquilibre provoqué par le départ de Lecluse, il favorisa nettement l'offensive méditerranéenne.

Kim impuissant

Pourquoi le stoppeur nancéien perdit-il la maîtrise de ses gestes, au point de recevoir deux avertissements en l'espace de trois minutes, chaque fois pour s'être rendu coupable d'une faute inutile sur Koné? Evidemment, le second jaune devint... rouge.

L'attaque nancéienne n'a pas manifesté d'esprit de conquête. Aussi s'aperçut-on sans attendre que le champion de Ligue 2 ne franchirait pas le mur du son et n'irait pas débusquer l'OGC Nice dans son antre. Il est symptomatique que les rares tentatives lorraines aient été signées Berenguer ou Biancalani. Pas un seul raid de Kim, si le Sud-Américain a cherché à semer le trouble dans les réseaux méditerranéens par sa technique individuelle.

A dix, l'ASNL a, au final, vérifié la robustesse de son esprit de corps. Les coéquipiers de Bracigliano, battus au Parc des Princes, ont assuré une parité passée, à une poignée de secondes de la fin, par une ultime intervention du gardien des Blanc et Rouge devant Roudet. Quelle n'a pas été la part de mérite de Gennaro Bracigliano dans ce résultat dominical...

Ch. PORTELANCE
Le Républicain Lorrain