Face à des Rennais bien organisés, les Aiglons n'ont pas su mettre à profit les quelques occasions qu'ils ont su se créer. Mais le statut de leader est conforté !
A Nice, stade du Ray, OGCN et Rennes 0 Ã 0
Temps frais, pluie diluvienne.
Pelouse humide.
12335 spectateurs.
Arbitre. - M. Hamer.
Avertissements. - Nice : Pitau (21e), Varrault (74e). Rennes : Delaye (23e), Batlles (38e).
OGC Nice. - Gregorini - Pamarot, Cobos (cap), Abardonado - Varrault, Pitau (puis Scotto 79e), Roy, Everson, Bigné - Diawara, Ayeli (Olufade 67e, Gagnier 79e). Entraineur : Gernot Rohr.
Stade Rennais. - Cech - Grenet, Arribagé (cap), Diatta, Réveillère - Echouafni, Bourillon, Batlles (N'Diaye 84e), Delaye (Maoulida 87e), Sorlin (Monterrubio 82e) - Piquionne. Entraineur : Vahid Halilhodzic.
Voilà un match qui n'aura guère éclairé notre lanterne.
Face à celle, toujours aussi rouge, du championnat, Nice a peiné. Nice est freiné. Il fallait s'y attendre. Il faut bien s'y résoudre. Halilhodzic est retourné à son maelstrom armoricain, nanti d'un maigre point. Rohr poursuit sa quête du maintien azuréen et se rapproche chaque jour un peu plus du butin.
Lyon a perdu, l'OM joue les parvenus mais Nice se montre toujours aussi résolu ! C'est ce que l'on préférera retenir de cette heure et demie vécue dans les travées d'un Ray humide et frisquet.
Frisquet comme cette soirée automnale qui n'incitait pas vraiment à mettre le nez dehors, fut-ce pour un match de football de Ligue 1... Fut-ce pour une représentation du leader !
Frisquet comme ces quarante-cinq premières minutes au cours desquelles on n'allait que très peu avoir l'occasion de s'enflammer, à défaut de se réchauffer.
Vahid n'étant pas venu pour épater la galerie, il avait clairement choisi de faire de ses hommes des galériens.
Le Stade, aux lignes resserrées, devait se contenter de contrer.
Quant aux Aiglons, alignés en leur habituel 3-5-2, à charge pour eux d'essayer de faire le jeu. Cela débutait plutôt mal, puisque par deux fois, Rennes avait l'occasion de rafraichir un peu plus l'ambiance. Mais le centre pour la tête de Sorlin, esseulé aux 6 mètres (5e), et le centre tendu à ras de terre devant le but de ce même Sorlin (9e), qui ne trouvait pas de destinataire, ne donnaient rien.
Au lieu de cela, c'est Everson qui allait réveiller Cech, le gardien breton, d'un coup-franc frappé aux 25 mètres qui obligeait le Tchèque à détourner (11e).
L'on croyait bien avoir quelques raisons de se revigorer mais nos espoirs allaient être trop vite déçus. Les protagonistes, englués en milieu de terrain, semblaient en effet se complaire dans un jeu aux contours laborieux.
L'étincelle constituée par le centre de Bigné pour la tête de Diawara sur la transversale (18e) n'était même qu'une illusion (hors-jeu).
Bref, tout cela avait de forts relents de morosité. Certes, Kaba multipliait les appels, Ayeli faisait crochet sur crochet (sans doute un peu trop, du reste), Bigné s'époumonait sur son aile, mais rien n'y faisait.
A l'image de ce tir de Serge tentant sa chance aux vingt mètres (26e) sans réussite, ces efforts niçois manquaient par trop d'application. Surtout de finition.
Du coup, on en venait même à retenir notre souffle sur un coup-franc bien travaillé de Batlles (28e), détourné efficacement par Gregorini !
Le coup de sifflet de M. Hamer, n'ayant pas attendu que les 45 minutes s'achèvent, mettait fin à ce premier acte d'un gout douteux.
Nice avait fait son boulot, certes sans réel brio, quand Rennes s'était contenté de quelques centres livrés à la cantonade devant le but azuréen. De bien piètres artifices en vérité. Ceux d'un relégable, ni plus ni moins.
Occasions manquées...
Dès lors, le second acte ne promettait rien de bon. Heureusement, il allait être un peu moins timoré. Un énième coup-franc d'Everson, frappé « comme un mulet », obligeait Cech à repousser (57e).
Sur le corner qui s'ensuivait, Abardonado récupérait le ballon seul aux dix-huit mètres mais expédiait le colis dans les étoiles.
Cinq minutes plus tard, un rush de Diawara dans l'axe, avec ballon à suivre pour Ayeli, offrait une nouvelle balle de but à l'Ivoirien, mais sa frappe était une nouvelle fois repoussée par Cech (72e).
Nice mettait - comme d'habitude - du cœur à l'ouvrage, mais la chance ne semblait pas de son côté.
En face aussi, on avait décidé d'accélérer. Halilhodzic ayant pensé qu'il pouvait peut-être glaner davantage qu'un point au Ray, son équipe faisait enfin valoir ses droits au jeu, en quelques opportunes déviations de Batlles et Delaye.
Piquione se piquait de mettre Gregorini à contribution de la tête (coup-franc de Batlle 70e), mais sans succès.
Sous une pluie battante, on allait vivre une fin de match assez enlevée.
Les Bretons ayant sorti le nez de leur dolmen, cela permettait à Diawara et Olufade (qui avait remplacé Ayeli) de travailler en profondeur. Par deux fois (76e et 79e), Kaba avait la délivrance au bout du pied, mais le Toulonnais s'emmêlait les crampons...
Le mot de la fin revenait à Gagnier, tout juste entré en lieu et place d'Olufade (touché au mollet).
A la 84e, la tête du Niçois, esseulé au second poteau, trouvait la base du montant gauche du but breton !
Hier soir, Nice a beaucoup essayé, mais il était écrit que ce serait sans succès.
Christophe DEPIOT.
Dimanche 24 Novembre 2002
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