Nullement déçus !

A l'issue du décrassage dominical, les joueurs ont préféré retenir l'aspect positif du résultat nul faceà Rennes. Et surtout, chacun avait grand besoinde souffler avant de penser à Sedan

Ce 0-0 concédé face aux Rennais, c'est un peu l'histoire du verre à moitié vide ou à moitié plein.

Vide effectivement, si l'on ne s'en tient qu'aux faits : samedi, Nice, leader de Ll engagé dans la course au titre (!), a laissé échapper deux points sur sa pelouse face aux Bretons. Deux unités qui auraient permis aux Azuréens de creuser un écart significatif sur Lyon et Marseille...

Plein justement, si avec le recul nécessaire, on salue ce nouveau point engrangé par les camarades de Meslin, qui ne sont plus désormais qu'à quatre victoires du maintien, avant même la fin des matchs aller !

Ne comptez pas sur nous pour citer ici au détour d'un paragraphe, quelque écervelé qui se reconnaîtrait dans la première assertion.

Il n'y en a tout simplement pas. Encore heureux !

Par contre et vous allez pouvoir le lire ci-après, à l'issue du décrassage matinal hier à Charles-Erhmann, tous les Aiglons étaient d'accord pour savourer à sa juste valeur ce trentième glorieux.

Tandis qu'Eric Roy et Maurice Cohen jouaient les utilités sur le plateau de Téléfoot (*), Romain Pitau, au sortir de la séance, avait les mots justes « Je crois qu'il ne faut surtout pas faire la fine bouche. C'est loin d'être un mauvais point ».

« On n'a pas de regrets à avoir, pas de reproches à se faire. On a pris un point, on se rapproche de notre objectif, Ponctuait Kaba Diawara avant de poursuivre : « On reste leaders, on assume et on assume »

Roy : « Rennes a joué avec nos valeurs»

Il faut dire que les Rennais, à défaut de véritablement briller, ont impressionné par leur solidité et leur cohésion.

Vahid est passé par là, ça se voit.

Samedi soir déjà, Eric Roy avait eu cette phrase symptomatique : « Rennes a joué avec nos valeurs ! »
« Rennes nous a bloqués, on avait l'impression qu'ils connaissaient notre jeu par coeur. Maintenant, après nos matchs diffusés à la télé, on tombe sur des adversaires qui sont de mieux en mieux organisés », notait pour sa part Cédric Varrault.

« On est tombés sur une équipe costaude, bien en place. On a tout essayé mais avec une formation qui évolue à dix derrière, c'était difficile et en plus, on a souvent manqué de précision dans le dernier geste », reprenait Everson.

De son côté, José Cobos, capitaine courage et exemplaire une fois encore, reconnaissait : « On a fait trop d'efforts pour récupérer le ballon et quand on l'a eu, on était fatigués ».

Ce manque de jus, ce déficit physique, il n'est pas le seul à l'avoir ressenti. « Pancho » Abardonado ne disait pas autre chose : « C'est vrai que la fatigue commence à se faire sentir ».

Spécialiste de l'aérobie « made in Nice », Bernard Ginès le préparateur des Aiglons, n'y a pas été insensible depuis le banc.

« On a bien fait de couper un peu la semaine dernière, car on avait un peu moins de jus. Ce match contreRennes fût un combat physique, les joueurs n'ont pas eu d'espaces. Mais je ne m'inquiète pas. On va travailler dès maintenant en tenant compte de l'enchaînement des matchs ».

Il est vrai qu'avec trois rencontres en une quinzaine (sortie à Sedan, accueil d'Ajaccio, et déplacement à Créteil en Coupe de la Ligue), les Niçois vont être servis.

On sait leur jeu boulimique d'efforts. On les sait aussi incapables de s'économiser.
A quatre journées de la trève (le 20 décembre à Strasbourg), ils ont pourtant encore grand besoin de carburant.

Les prochains matchs nous diront si le réservoir est bien à moitié plein.
Plutôt qu'à moitié vide.

(*) Il faudra qu'on nous explique l'intérêt de les faire déplacer à Paris pour participer à une émission qui dure une heure, en ne les laissant s'exprimer finalement qu'à la volée entre deux sujets......

Christophe DEPIOT
Lundi 25 novembre 2002
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