Dans ce stade du Ray où ils s'étaient imposés lors des trois dernières saisons sur le même score (1-0), les Lyonnais ont dû hier se contenter d'un point. Dommage au soir d'un match qui pouvait leur permettre de battre leur propre record de victoires consécutives en L1 (7), mais le partage est équitable si l'on veut bien considérer que les Niçois ont livré une prestation pleine d'enthousiasme, au point de mener au score jusqu'à un quart d'heure de la fin.
Trois jours après leur performance madrilène, les Lyonnais ont donc décroché un deuxième nul (1-1), en faisant preuve une nouvelle fois d'un sacré tempérament.
Certes le début du match avait été à leur avantage: en prolongeant de la tête un bon coup franc de Juninho, Tiago avait contraint Gregorini à un premier arrêt, puis à l'issue d'un bel enchaînement entre Juninho et Diatta, le Brésilien avait mis à son tour à contribution Gregorini.
Mais le premier quart d'heure passé, les Niçois avaient à leur tour démontré leur savoir-faire. Quatre minutes après un tacle in extremis de Cris sur Bagayoko, un ballon perdu par Diarra, puis une faute de Berthod sur Balmont, avait provoqué un coup franc bien placé pour les Azurréens. Un coup franc frappé par Rool, et repris de la tête par Bagayoko, au nez et à la barbe de toute la défense lyonnaise... Menés comme face à Troyes et au Real, les hommes de Houllier se devaient encore de réagir, mais le pressing adverse empêchait leurs initiatives de se développer. L'OL, qui avait perdu Diatta sur blessure depuis quelques minutes, voyait régulièrement l'étau se refermer.
Et à la pause, c'est bien Nice qui rentrait aux vestiaires avec l'avantage d'un but.
Avec un très bon Juninho à la baguette, l'OL accélérait alors un peu plus dès l'entame de la seconde période. Malouda, puis Wiltord en frappant au but témoignaient de cette envie de revenir. Puis Govou tout juste entré en jeu après la sortie sur blessure de Berthod, l'autre défenseur latéral du jour (!) manquait sa volée face à Gregorini, sur un excellent centre de Juninho. On en était à l'heure de jeu et la partie s'emballait sur un énorme contre niçois. Koné, lancé par Vahirua, allait marquer, c'était sûr... Eh bien non, Coupet réussissait une intervention décisive! C'était le tournant du match, car l'OL allait ensuite débouler dans la dernière demi-heure avec une force sauvage dans le camp azuréen.
Carew d'un tir à ras de terre sollicitait Grégorini, imité peu après par Tiago. Sous pression, les Niçois commençaient à sérieusement reculer, et si Govou manquait une deuxième volée, difficile il est vrai, sur un centre de Malouda (75'), il ne ratait pas la troisième en conclusion d'une superbe action orchestrée par Malouda et Wiltord.
A bout portant, Govou signait une magnifique égalisation. L'OL, récompensé de ses efforts, punissait de vaillants Niçois incapables de tenir plus longtemps leur but d'avance. Un coup franc de Balmont, bien arrêté par Coupet (88') mettait fin à leurs dernières illusions, face à des Lyonnais terminant en boulet de canon.
Jean-François Gomez
Le Progrès