Malgré la défaite de jeudi contre Donetsk, les Rennais sont confiants dans leur potentiel à domicile. L'ambition de prendre sept points d'ici la trêve doit se concrétiser dès ce soir contre Nice.
L'enjeu. Pour le Stade Rennais, la venue de Nice est une nouvelle occasion de recoller au sextet de tête. Malgré la douloureuse défaite de jeudi contre Donetsk, à domicile et en championnat, Rennes demeure une place forte qu'il est difficile de faire tomber. 10e avec 23 points, les coéquipiers du capitaine Olivier Monterrubio peinent à sortir du ventre mou. Pour autant, ils sont plutôt en avance sur le tableau de match de l'année dernière, puisqu'ils possèdent le même nombre de points qu'à la trêve. D'ici Noël, ils recevront à deux reprises (Nice et St Etienne) et se déplaceront à Paris. « L'objectif est de prendre 7 points sur 9 » estime Adailton. Une moisson qui doit alors commencer dès ce soir par une victoire contre les Provençaux. Ces derniers, avec 19 points et une 14e place sont hors de danger. En cas de victoire, ils reviendraient à 1 point de leurs adversaires du soir.
Forme du moment. Déroutants. La troupe de Laszlo Bölöni peine à enchaîner les bonnes performances. Brillants contre Toulouse (4-1), ils se sont laissés piéger la semaine dernière à Sochaux. Jeudi dernier, en coupe de l'UEFA, le Stade Rennais a montré un bien pâle visage. Manquant d'agressivité, d'homogénéité, de précision, ils ont rarement été en position de marquer des buts. De leur côté les Niçois restent sur un très bon match nul, à domicile contre Lyon. Comme les Rennais, les coéquipiers de Cyril Rool, sont plutôt irréguliers. Néanmoins ils restent de redoutables voyageurs. Leurs quatre derniers déplacements se sont soldés par des matchs nuls. Comme les Bretons, ils ont pris 10 points chez l'adversaire, mais en sept matchs.
Mental. Après un début de saison catastrophique, les Rennais ont su redresser la barre de façon spectaculaire. À l'inverse de la saison passée, ils parviennent régulièrement à prendre des points à l'extérieur, et restent solides à la maison. Leur gros raté de jeudi contre Donetsk peut-être considéré comme un accident de parcours face à une solide formation européenne. Vexés d'avoir été si pâlichons, et sifflés par une partie du public, il y a fort à parier qu'ils vont aborder ce match contre Nice avec un autre esprit, plus conquérant et fidèle aux attentes d'un public exigeant. Ils auront fort à faire, car les Niçois sont réputés, très accrocheurs et persévérants.
Potentiel offensif. À domicile, Rennes possède, avec 15 buts en 7 matchs, la deuxième meilleure attaque du championnat. Son trio Utaka-Frei-Monterrubio est, sur le papier, redoutable. Et pourtant il connaît depuis quelques semaines des soucis d'efficacité offensive. Contre Metz, Troyes voire Sochaux, en championnat, contre Bucarest, Stuttgart et Donetsk en UEFA, les occasions de buts ont été légion. Elles n'ont donné lieu qu'à trois buts. Pour les Niçois, c'est un peu la même salade. Le trident Vahirua-Koné-Bagayoko peine à trouver le chemin des filets. Lors des cinq derniers matchs, les Aiglons n'ont marqué que trois fois.
Jacques GUYADIER
Ouest-France