Nice respire mieux

Vainqueur d’Ajaccio, le Gym a mis le premier relégable à dix points.

Une fois dans les vestiaires, les Niçois ont rapidement fait leurs comptes. Vainqueurs d’Ajaccio, ils possèdent 10 points d’avance sur les Corses, premiers relégables. Et leur marge de manoeuvre est de 11 points sur Metz et sur Strasbourg, les deux autres formations engluées dans la zone rouge. « C’est bien mais on ne se gargarise pas, note Frédéric Antonetti. On reste vigilant, il reste encore beaucoup de chemin à parcourir. »

Il y a encore du travail, en effet. Car, curieusement, c’est l’un des soirs où le Gym a rendu sa partition la moins aboutie qu’il a acquiert l’une de ses rares victoires à domicile, la troisième seulement après celles face au Mans et à Auxerre, enregistrées sur le même score (1-0). « C’est paradoxal, remarque le coach, mais c’est comme ça. La victoire nous fuyait malgré de gros matchs contre Lyon et Rennes. On l’obtient ce soir malgré un match moyen » . Une rencontre pourtant maîtrisée par les Aiglons, qui se sont créé les meilleures situations et ont produit les meilleurs enchaînements. Mais un match qu’ils n’auraient peutêtre pas gagné sans leur duo magique Vahirua-Baky Koné. Le premier, dans son nouveau rôle de meneur, qu’il occupait pour la troisième fois consécutive, a été étincelant. « Je me sens bien, confie l’ancien Nantais, le coach me fait confiance, je fais en sorte de faire jouer mes attaquants. » Après quatre mois de disette, le second a enfin retrouvé le chemin des filets pour marquer son second but en L1 : « J’attendais ça depuis Toulouse, ça a été long et ça fait du bien. J’espère que ce sera un déclic pour moi et que je vais enchaîner. »

Si le meilleur buteur de L2 l’an passé retrouve son efficacité, Nice pourrait remonter très vite et laisser les soucis de relégation à d’autres. A Ajaccio, par exemple, qui a de nouveau perdu des points (deux nuls et dix défaites lors des douze derniers matchs) au grand dam de Courbis : « Est-on déjà en Ligue 2 ? Je ne sais pas mais on est mal en point, déclare l’entraîneur. Pour atteindre la barre des 40 points nécessaires au maintien, il nous faut encore 28 points en 20 matches. Je ne sais pas si on en est capable. » Une déception logique, même si Courbis peut s’appuyer sur le match effectué par seshommesaustade duRay. Il n’a pas manqué grand chose pour qu’ils ramènent une meilleure performance.

Jean-Pierre RIVAIS
L'Equipe