Interviews :
PITAU : « Une belle aventure humaine »
le 26/11/2002 à 22h40
Romain Pitau goûte à la Ligue 1 cette saison et pour le moment avec beaucoup de bonheur. Pièce importante du dispositif de Gernot Rohr, ce milieu défensif de 25 ans ne se met pas la pression outre mesure, à l’image de l’OGC Nice 2002/2003.
- Romain, votre blessure aux adducteurs et celle de Cobos à la cuisse ne risquent-t-elles pas de déstabiliser l’équipe ?
J’ai passé une IRM lundi et je devrais être absent simplement 15 jours. José devrait également pouvoir rapidement réintégrer le groupe. Mais on ne s’inquiète pas pour autant. Dans une saison, on s’attend à connaître des suspensions ou des blessures. Alors il faut faire confiance à l’ensemble de l’effectif, à ceux qui vont en profiter pour essayer de gagner une place de titulaire.
- Samedi dernier, le leader Nice a été tenu en échec à domicile 0-0 contre la lanterne rouge Rennes. Vous êtes tombé dans un match piège ?
Ultra-piège je dirais même. On est très mal rentré dans la partie et très vite on s’est heurté à leur bloc défensif. D’habitude on parvient à imposer notre jeu mais Rennes était très bien organisé. Nous ne bénéficions plus de l’effet de surprise du début de saison alors à chaque rencontre nous nous devons de jouer à fond, sans calculer. Pour tenir tête aux meilleurs, on mise sur notre solidarité et pour le moment, ça marche.
- Avec la meilleure défense de la L1 (7 buts encaissés) et seulement deux défaites concédées depuis le début de saison, Nice ambitionne-t-il autre chose que le maintien ?
Pour le moment, on vise surtout les 12 points qui nous manque pour assurer le maintien. C’est l’objectif du début de saison et plus vite on l’aura atteint, mieux ce sera. Après, on aura le temps de voir, de redéfinir des priorités avec les dirigeants mais pour le moment on fait volontairement abstraction de tout cela. On reste fixés sur nos 12 points à prendre. Tout le reste, ce sera que du bonus !
- Votre carrière a débuté à Lens, dans votre région, puis vous êtes passé par Créteil, que vous rencontrez en coupe de la Ligue prochainement. Quel regard portez-vous sur ce parcours ?
Je suis toujours les résultats de Lens car c’est mon club de cœur et que je n’exclue pas l’idée d’y revenir un jour. Je n’ai jamais voulu brûler les étapes dans ma carrière. J’ai franchi les paliers un à un et j’en suis très satisfait. Maintenant, j’effectue ma première saison en Ligue 1 et j’y apprends beaucoup. Les stades sont plus grands, les équipes plus prestigieuses et la pression médiatique plus importante mais tout cela est très enrichissant. Quant à Créteil, ce sera un match particulier en coupe mais comme toutes les rencontres, je donnerai tout pour l’emporter.
- Comment expliquer que le plus petit budget de Ligue 1 mène la danse après 16 journées de championnat. C’est un retour à des valeurs de base ?
Je ne pourrais pas expliquer pourquoi. Ce que je sais, c’est que nous vivons une formidable aventure collective et surtout humaine. On fait avec les moyens du bord avec des économies à droite et à gauche. Dans nos têtes, on ne se met pas la pression, on garde l’esprit ouvert et on se livre sans problème aux journalistes. J’ai encore un an de contrat ici et tant mieux. Je me sens désormais 100% Niçois grâce à une remise en question permanente qui apporte beaucoup. Maintenant il faut espérer que cela continue le plus longtemps possible, ne serait-ce que pour notre fidèle public.
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