En remportant leur deuxième succès de la saison face à de tristes Niçois, les Messins soignent leurs espoirs de maintien.
Metz prolonge sa série et ses espoirs. En battant Nice hier, les Grenat ont signé leur sixièmematch d’affilée sans défaite. Vendredi, Joël Muller avait estimé que son équipe ressemblait depuis quelques temps à une formation de L 1, que son parcours récent était devenu celui d’une équipe de milieu de tableau. Ce ne sont pas les Niçois qui contrediront cette analyse, toujours valable ce matin. Au terme d’un pauvre match, la volonté messine a été récompensée. Les Lorrains vont passer les fêtes en position de relégables, mais leur 18e place, une marche qu’ils n’avaient plus connue depuis le 27 août, leur permet d’entrevoir un peu mieux la lumière du maintien.
Hier, rien ne fut vraiment simple pour eux, comme pour la plupart des adversaires de Nice. L’équipe azuréenne forme un bloc difficile à manoeuvrer, surtout quand elle est décidée, commece fut le cas à Metz, à ne pas se livrer ou à jouer avec autant de retenue. Les intentions messines étant annihilées par un potentiel offensif trop maigre, il fallut un sacré appétit pour encaisser le florilège d’approximations, de passes à l’adversaire et de phases de jeu stéréotypées proposé au menu. Les lignes messines étaient distendues : la défense campait tranquillement à trente mètres du butdeWimbée etTum était souvent bien seul en pointe. Les Niçois cherchaient davantage à ne pas se faire piéger, plutôt qu’à profiter de la fébrilité grandissante de leurs hôtes. Dans la grisaille, il arrivait à Ouadah de percer. Le meneur de jeu grenat décalait Ahn, qui, après avoir mis Tchato dans le vent, décrochait les nuages (32e). C’était une occasion énorme, vu ce à quoi l’on avait assisté jusque-là , c’est-à dire un tir non cadré de Tum (12e) et un autre dévissé d’Obraniak (30e). M. Bré accordait un coup franc indirect dans la surface à Metz, Grégorini ayant saisi une passe en retrait de Tchato (33e). Mais la frappe d’Ahn échouait dans le mur (33e). À part une reprise de Roudet (37e), un tir flottant de Balmont (38e), les Niçois restaient sagement en place. Ils ne revoyaient pas leurs plans après la pause malgré une tentative de Koné, au-dessus (48e). Logiquement, les Messins, plus volontaires et moins maladroits, allaient prendre l’avantage. Très actif, Borbiconi profitait d’une toile de Traoré sur un corner de Proment pour marquer l’unique but du match, de près (60e). Les Niçois ne réagissaient pas, à part sur une tête mollassonne d’Échouafni (90e). L’égalisation aurait été injuste et aurait fait passer une mauvaise nuit à Obraniak qui avait manqué le break, un peu plus tôt.
Raphaël RAYMOND
L'Equipe