Échouafni : « Respecter tout le monde »

Les Niçois d'Olivier Échouafni seront demain soir à Brest, pour y disputer un billet pour les 16es de finale de la Coupe de France. L'ancien Rennais s'attend à passer une soirée difficile à Francis-Le Blé.

- La victoire de mercredi soir face à Toulouse (2-1) vous a donné un bon bol d'air par rapport au bas de tableau...

Ça fait effectivement beaucoup de bien. Après notre dernier déplacement à Metz (défaite 1-0 le 17 décembre) qui n'avait pas été bon du tout, nous avions besoin de nous rassurer au niveau du championnat, qui reste la priorité. Grâce à cette victoire contre Toulouse, nous nous sommes un peu repositionnés. En tout cas, nous avons laissé une bonne marge par rapport aux équipes du bas de tableau.

- Quelles seront les ambitions niçoises durant cette deuxième partie de saison ?

Après avoir assuré le maintien, pourquoi ne pas être la surprise de la phase retour ? Je pense que nous en avons les possibilités. Mais pour cela, nous devrons nous monter un peu plus efficaces à domicile, où nous avons laissé filer beaucoup de points en 2005. Il faudra aussi engranger à l'extérieur, comme nous l'avions fait lors de la première partie de saison (2 victoires et 4 nuls en 9 matches). On est assez à l'aise à l'extérieur car on possède une équipe qui va très vite vers l'avant.

- Nice est encore qualifié en Coupe de la Ligue (les Aiglons recevront Bordeaux le 17 janvier en quart de finale). Vous allez donc jouer sur trois tableaux lors des prochaines semaines...

Cela va surtout nous donner l'opportunité de concerner tout le groupe. On va avoir un programme très chargé au mois de janvier. Mais on a commencé l'année de la meilleure des façons et il faut poursuivre dans cette voie. On a un effectif qui va nous permettre de ne rien lâcher, quelle que soit la compétition.

- Justement, faut-il s'attendre à beaucoup de changements dans l'équipe niçoise samedi à Brest, comme l'a laissé supposer Frédéric Antonetti ?

Pour le moment, je ne sais pas. Aujourd'hui (hier), on a surtout reparlé du match contre Toulouse, et on s'est attaché à bien récupérer parce qu'après ce match à Brest, on aura un programme des plus chargés la semaine prochaine avec deux déplacements consécutifs à Sochaux (le 11 janvier) et à Nantes (le 14), avant de recevoir Bordeaux (le 17) et Paris (le 21). Automatiquement, il va falloir que l'effectif tourne, parce qu'on ne pourra pas suivre de telles cadences, sur des terrains qui seront sans doute difficiles.

- Avant ces échéances face à des équipes de L1, c'est donc une L2 qui se profile. Comment appréhendez-vous ce rendez-vous à Brest ?

Aujourd'hui, tous les matches sont délicats, que ça soit contre une L2, une National ou une CFA. Il faut respecter tout le monde et on le fait. On a rencontré Châteauroux (2-0 en 16e) et Sedan (2-0 en 8e) en Coupe de la Ligue et, à chaque fois, notre motivation est restée intacte. Quant à cette équipe de Brest, je connais quelques joueurs pour les avoir déjà rencontrés : Oliveira, Elzéard, Malm, Guégan... Ils ont tous déjà un certain vécu dans le monde professionnel. On sait aussi que les amateurs de foot de la région brestoise ont vécu des moments difficiles et ont une grande hâte de retrouver l'élite.

- D'un point de vue personnel, que représente pour vous cette Coupe de France ?

J'ai déjà joué trois demi-finales de Coupe de France, deux avec Marseille (95 et 96) et une avec Rennes (en 2003, perdue 2-1 à Auxerre). Pour moi, gagner une Coupe, quelle qu'elle soit, reste un rêve et un objectif. Avec tout de même une préférence pour la Coupe de France. C'est la plus ancienne et la plus réputée des deux. Quand on est allé trois fois aux portes de la finale, ça donne vraiment envie de connaître le Stade de France...

Recueilli par Yannick LE COQUIL.
Ouest-France