Peu convaincant le week-end dernier en Coupe de France, Sochaliens et Niçois avaient à cœur de se rassurer mercredi soir. Sous une température glaciale les deux équipes n'ont pu se départager (1-1). Ce match nul n'arrange personne.
En quête de sérénité
Malgré la qualification, acquise dans la douleur face aux amateurs de Oissel, les hommes de Dominique Bijotat étaient en plein doute avant leur premier match de l’année à Bonal. Et ce n’est pas les départs de cinq joueurs majeurs, notamment les défenseurs Diawara et Daf, pour la Coupe d’Afrique des Nations, qui allaient rassurer les Sochaliens. Loin du niveau attendu en début de saison, le FC Sochaux occupait une peu reluisante 17ème place avant la réception de Nice. Même s’ils semblaient être à l’abri avec 7 points d’avance sur le premier relégable, Metz, les Doubistes n’avaient plus de temps à perdre pour retrouver un peu d’assurance et de sérénité. Surtout pour l’ancien coach d’Ajaccio, très critiqué par les supporters locaux mais qui bénéficiait toujours du soutien de son président Jean-Claude Plessis.
Eliminé logiquement par Brest, samedi dernier, les Niçois n’étaient pas non plus au mieux avant de se rendre en Franche-Comté. Frédéric Antonetti, qui n’avait pas du tout apprécié la prestation de ses joueurs face aux pensionnaires de Ligue 2, espérait une réaction d’orgueil de ses hommes. Moins pénalisé que son confrère, l’entraîneur corse, pouvait se réjouir d’un seul départ important pour la CAN, l’attaquant Baky Koné. L’Ivoirien qui avait participé à toutes les rencontres de Ligue 1 cette saison, était l’atout offensif d’une équipe niçoise en panne de buts. Lors des neuf dernières rencontres, toutes compétitions confondues, l’OGC n’avait trouvé le chemin des filets qu’à trois reprises. Même son de cloche à Sochaux. Les Lionceaux occupaient la 17ème attaque de la Ligue 1 avec 13 buts inscrits dont seulement six à domicile. Outre l’envie de marquer, les deux équipes espéraient ne pas revivre le même match qu’à l’aller. Le 13 août dernier, au Stade du Ray, la Ligue 1 avait vu la rencontre la plus agitée de la première phase. Trois expulsés, un penalty imaginaire accordé aux sochaliens avait provoqué une bagarre générale. Une triste ambiance que tout le monde voulait oublier ce soir…
Avec un thermomètre affichant les –5°c les 22 joueurs se devaient de bien rentrer dans le match sous peine d’être rapidement congelés. Très volontaires dans les premières minutes les Niçois allaient se créer la première occasion de la rencontre. Grâce à un coup-franc légèrement excentré sur la gauche de la surface de réparation sochalienne, Vahirua trouvait le poteau de Richert (8ème). Bien bousculés par Frédéric Antonetti, après le match perdu en Coupe de France, les Aiglons ouvraient logiquement le score par Roudet. Sur un centre de Vahirua, le numéro 8 niçois reprennait de la tête ce caviar du Tahitien. Lobé, Richert était battu (0-1, 12ème). Mais joie de courte durée pour les visiteurs. Dans la minute qui suivait, Jérémy Ménez d’une frappe à ras de terre à l’entrée de la surface, trompait Grégorini (1-1, 13ème). Revigorés par cette égalisation, les Sochaliens allaient prendre l’ascendant sur une équipe niçoise moins entreprenante. Par deux fois, les Francomtois pouvaient doubler la mise. D’abord par Ilan , qui après un superbe mouvement avec Isabey venait butter sur Grégorini (31ème). Puis par le capitaine courage Mickael Isabey qui d’une frappe terrible aux vingt mètres venait mettre encore à contribution le portier azuréen (33ème). Les deux équipes se quittaient sur ce score nul 1 à 1 à la mi-temps malgré cette domination des Lionceaux.
Sochaux trop juste
Toujours sur le même rythme qu’en fin de première période, les Doubistes continuaient leur bon pressing gênant terriblement les Niçois. L’intenable Ménez, très bon mercredi soir, tentait à nouveau sa chance. Il fallait une belle parade de Grégorini pour sauver les siens (49ème). Les visiteurs moins percutants, évoluaient en contre. Vahirua, homme du match côté azuréen, servait Bagayoko seul au point de penalty. Mais le Malien maladroit ne pouvait reprendre (60ème). Emoussées par leur grosse débauche d'énergie durant plus d'heure, les deux équipes allaient logiquement baisser de rythme en fin de rencontre. En témoigne la dernière occasion du match à la 66ème minute. Vahirua qui se trouvait seul dans les six mètres reprenait un centre de Rool de demi-volée n'inquiétant pas Teddy Richert (66ème). Ce score de parité n’arrangeait personne. Les Sochaliens, sortis sous les sifflets de son public, effectuaient la plus mauvaise opération. Toujours 17èmes malgré une avance confortable de 7 points sur Ajaccio 18ème, les Doubistes n’étaient pas plus rassurer qu’avant la rencontre. Côté Niçois, l’élimination prématurée en Coupe de France était moi douloureuse. Frédéric Antonetti pouvait être content de la réaction de ses joueurs.
Alexandre Barthélémy
Sport24