ROHR : « Récupération ! »

A trois jours du périlleux voyage en Ardennes, les Aiglons ont perdu coup sur coup deux pièces maîtresses de leur effectif : José cobos et Romain Pitau. Gernot Rohr étudie les différentes possibilités qui s'offrent à lui...

Professionnel jusqu'au bout des ongles.
Gernot Rohr, tout jeune papa (pour la deuxième fois), n'a pas hésité à rallier Bordeaux à Nice en voiture afin d'être présent hier après-midi à l'entraînement.

Il lui semblait inconcevable de ne pas diriger ses hommes, surtout après les deux blessures qui viennent de toucher son capitaine, José Cobos (muscle droit antérieur sur le devant de la cuisse) et Romain Pitau (déchirure des adducteurs).

Une sacrée tuile avant d'aller défier les Sangliers des Ardennes et l'obligation de remanier un dispositif parfaitement huilé.

Les joueurs ont tant donné sur le pré, et continuent encore, qu'il fallait bien qu'un jour ou l'autre cela casse. Rien de catastrophique toutefois, car la solidarité de cette équipe est telle que les « remplaçants » sont déjà dans les starting-blocks.

« Concernant l'évolution de la blessure de Pitau, lui-même
semble plus optimiste que le staff médical, il en va de même pour Cobos. Evidemment, nous n'allons prendre aucun risque à Sedan pour ces deux joueurs, nous aviserons pour la suite. Il reste une incertitude concernant Varrault qui a reçu un coup sur la crête face à Rennes », précise le coach.

L'absence de Pitau est peut-être un mal pour un bien, car Romain est sous le coup de deux cartons jaune et cette absence pour un ou deux matchs pourrait lui permettre d'atteindre la trêve sans dommage.

Pour ne pas être en reste, Noé Pamarot ne s'est pas entraîné hier à la suite d'une gastro alors qu'Everson, touché aux deux chevilles, avait l'air d'attaque.

« Malheureusement, il faut jongler avec la météo car la pelouse est impraticable, alors on doit se rabattre sur une salle tout en ayant au moins deux séances dans la semaine sur herbe », notait Rohr.

- La « casse » était-elle prévisible ?

« Evidemment, c'est logique, surtout en cette période de l'année où les terrains sont gras. Jusqu'à présent, nous avions été plutôt épargnés par les blessures, sauf avec Meslin. On ne va pas se plaindre ».

A Sedan en avion privé

« Aujourd'hui, le maître mot est récupération. Avec un état de forme différent pour chacun, il faut s'adapter et adopter des formules adéquates.

« Cette semaine est basée sur la récupération car les quatre rencontres que l'on vient de disputer ont été terribles pour les organismes, surtout avec l'engagement physique habituel du groupe. Seul Pancho (Abardonado), solide comme un roc, ne semble pas souffrir de cette accumulation d'efforts », souligne l'entraîneur.

- Quel groupe pour Sedan ?

« Je n'ai pas encore choisi l'équipe type et j'ai plusieurs formules dans ma tête. Cela va se dessiner peu à peu afin de garder l'homogénéité qui fait notre force. Notre objectif sera de conserver notre série d'invin
cibilité avec, pourquoi pas, les trois points de la victoire. Samedi, ce sera également l'heure des retrouvailles avec Serge Recordier et Camara, prêté cette saison à Sedan ».

- Le brassard de capitaine, en l'absence de Cobos ?

« Des candidats naturels se dégagent, mais pas encore de favori. J'ai le choix entre le plus ancien (Eric Roy), celui qui a le plus d'influence, etc. Mais ma priorité, c'est surtout de décider qui va jouer ».

A noter enfin une première pour le leader du championnat, qui va utiliser les services d'un avion privé pour décoller vendredi soir de Nice et revenir dès samedi soir.

« C'est un plus, car nous recevrons Ajaccio au Ray dès mardi, avant de nous rendre à Créteil en Coupe de la Ligue samedi prochain, et le fait de ne pas perdre de temps est très important pour la récupération du groupe », se réjouit Gernot.

Si le club se met au diapason de son équipe fanion, alors...

Rudy KOSKAS
Mercredi 27 novembre 2002
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