Prêté à West Ham, par Manchester United, depuis le début de la saison, David Bellion vient de rejoindre l'OGC Nice à l'occasion du mercato d'hiver. Un retour au bercail pour ce Francilien formé à l'AS Cannes. Parti tenter l'aventure en Premier League il y a presque cinq ans, le jeune attaquant tricolore se dit aujourd'hui impatient de découvrir le championnat français sous le maillot des Aiglons. A 23 ans, Bellion estime que ce prêt de six mois constitue un tournant dans sa carrière.
Un grand tour et puis revient. Parti de Cannes à l'été 2001 pour découvrir la Premier League (Sunderland, Manchester United et West Ham), le jeune attaquant français a retrouvé, en ce début 2006 en signant à Nice, la Côte d'Azur, sa région.
Même s'il est né pas très loin de Paris (Sèvres) il y a un peu plus de 23 ans, Bellion a été longtemps habitué au soleil de la Méditerranée, plus précisément au centre de formation de Cannes. Un passé capital dans ce retour aux sources. "Revenir dans ma région est un atout important, au niveau de l'adaptation. Ça va faire du bien de retrouver son pays", avoue-t-il sur le site de l'OGC Nice.
Des fourmis dans les jambes
Après presque cinq ans passé hors de l'Hexagone, David Bellion va découvrir le haut niveau français, lui qui n'a jamais joué un match en Ligue 1. Même s'il a côtoyé le championnat anglais dans un club de standing international comme Manchester United, Bellion reste parfaitement lucide: "Il ne faut pas se leurrer. J'ai signé dans un très grand club mais je n'ai pas beaucoup évolué en équipe première". Au total, il n'aura disputé 24 matches avec les Red Devils en deux saisons (2003-2005) dont 14 en 2003-04 (pour deux buts et quatre apparitions en Ligue des champions).
Prêté à West Ham depuis l'été dernier, Bellion est en fait arrivé blessé. "Difficile alors de me faire une place", explique-t-il. Le coéquipier de Jérémy Aliadière, autre espoir tricolore exilé outre-Manche, ne joue alors que des bouts de matches à l'image de ses deux dernières prestations sous le maillot des Hammers, à chaque fois en tant que remplaçant, comme face à Chelsa (1-3, 21e journée). "Avec du recul, je pense que c'était une erreur même si ça me fait une expérience intéressante... J'aurais mieux fait de choisir Nice lorsqu'il y a eu des contacts en août", estime-t-il aujourd'hui.
Il lui reste désormais cinq mois pour se rattraper et rendre cette saison plus belle. Et ce n'est pas la motivation qui manque à Bellion, désireux de prouver que l'avenir lui appartient. Et Nice espère bien en profiter.
A. S.
Sports.fr