Traoré et Scotto en mission

Rohr a tranché : Cobos et Pitau seront remplacés par Traoré et Scotto. Ces changements n'inquiètent pas un groupe niçois soudé et déterminé avant le voyage à Sedan

« Traoré remplacera Cobos. Et c'est Scotto qui jouera à la place de Pitau ». Gernot Rohr ne peut pas être plus clair.
« Je ne vois pas l'intérêt de cacher les choses et de laisser les joueurs dans le doute », explique-t-il là où bon nombre de ses confrères auraient fait planer le mystère.

Le coach niçois, lui, va même plus loin en levant le voile sur le onze de départ qui se frottera à Sedan samedi. Seul le nom de l'attaquant qui bataillera aux côtés de Diawara est encore enveloppé d'un point d'interrogation.
« Ayeli ou Gagnier ? Je trancherai vendredi à l'issue de la dernière séance », affirme le décideur.

L'équipe aura donc le visage suivant :
Grégorini - Pamarot, Abardonado, Traoré, Varrault - Scotto, Bigné, Roy, Everson - Diawara, Ayeli ou Gagnier.

On remarque dans ce dessin (4-4-2) vite modulable en 3-5-2
la position recentrée de Bigné, aussi à l'aise au coeur du milieu que dans le couloir.

La vie sans Cobos

Reste une question...

L'OGCN peut-il se passer de José Cobos sans vivre une mauvaise surprise ? Parce qu'à ce jour, les deux défaites subies par le club niçois coïncident avec les deux absences de son capitaine. Face au Havre (1-2) et à Sochaux (1-0).

Pour l'intéressé, ce n'est qu'un simple concours de circonstances. « Face aux Havrais, lors de la première journée du championnat, l'équipe manquait de repères. Et à Sochaux, il y avait quatre suspendus », avance un Cobos délibérément en retrait.

Autour de lui, les siens s'accordent, tous, à louer son influence, son charisme, mais ils vantent aussi la solidité de ce groupe où l'union fait la force.
« José est un leader, un meneur qui nous pousse toujours à nous dépasser, mais il y a dans notre effectif suffisamment d'éléments qui ont du talent et de l'envie pour ne pas être perturbé par son absence. Moi, je ne me fais pas de souci », souffle, par exemple, Damien Grégorini.

Eric Roy, qui portera le brassard avec une certaine fierté, ne pense pas autre chose : « Chez nous, tout le monde peut jouer. La confiance qui nous lie les uns aux autres ne disparaît pas si un titulaire habituel n'est pas là. N'oublions pas qu'à Sochaux, chacun avait fait son match. Et puis, pour aller plus loin, "Bibi" (Bigné) est dans le même cas que "Jo": Lui aussi avait raté Le Havre et Sochaux. Non, pour moi tout ça reste anecdotique ».

Les latéraux ont la même opinion. Ils ne se sentiront pas orphelins. Parce que le Gym a le sens de la famille. « On abordera ce match comme les autres. Il n'y aura pas de changement notable. Ni dans les têtes, ni dans le jeu », clament, en coceur, Pamarot et Varrault.

Traoré et Scotto : prêts !

A Nice, le poids du bloc sera toujours supérieur à la somme de ses individualités. Et c'est tant mieux.
Si l'aboyeur en chef n'est pas du voyage, on fait confiance à tous les Azuréens pour se battre comme des chiens sur tous les ballons.

« On fera notre boulot. En se serrant les coudes. Et puis, dans l'axe, Sammy (Traoré) est tout sauf un muet. Croyez-moi, je n'aurai pas à parler pour deux... », annonce Pancho Abardonado.

Traoré, lui, souligne de rouge les mots enthousiasme et excitation. « On va se mettre minable. Comme toujours », jure le drôle de buteur qui a fait pleurer l'Abbé-Deschamps.
Le défenseur est prêt. Affamé. Tout comme Thibault Scotto qui en quelques petites apparitions compte déjà deux passes décisives et bien plus de points positifs.
« Lorsqu'on rentre dans cette formation, ce ne peut être que dans la sérénité. Sans pression excessive. Juste avec une volonté débordante», lâche le milieu bien décidé à ne pas faire les choses à moitié. « Je me sers de ces petits morceaux de matchs pour démontrer qu'on peut compter sur moi ».

Bref, les blessures de Cobos et de Pitau (lui aussi ô combien important dans le dispositif de Gernot Rohr) ne semblent pas faire boiter l'OGCN.

Son pas reste léger, souple, déterminé. Et lorsque ces Niçois assurent viser un résultat à Sedan, on sait que ce n'est pas pour nous faire marcher.

Philippe Camps
Jeudi 28 novembre 2002
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