Nice très attendu à Sedan

Depuis la défaite à Sochaux où Cobos et Pitau étaient déjà absents, Nice n'a plus connu la défaite Les Aiglons vont donc essayer de conjurer le mauvais sort face à des Sedanais très mal classés (16e)

A Nice, c'est toujours l'été indien.

Depuis que les Aiglons refusent journée après journée de baisser le rideau, sur la Riviera, l'automne n'en finit plus d'être reporté, l'hiver carrément oublié.

Sept matchs sans défaite. Six cent trente minutes d'obstination. Quatorze mi-temps d'abnégation. On connait la chanson. Mais le refrain nous plait, c'est le tube de l'année !

Ce soir, onze Sedannais très remontés vont tenter de mettre fin à la série. Les p'tits gars des Ardennes, ceux-là même qui avaient broyé du parisien (3-1), ont surement envie de s'offrir leur rayon de soleil azuréen.

Seizièmes du championnat. Zéro point en trois matchs. ça se comprend.

Gernot Rohr aussi l'a bien compris, qui nous disait hier à l'issue de l'entrainement, en fin d'après-midi : « On a appris qu'ils se sont fait secouer par leur président. Ce soir à l'hôtel (Ndlr : hier), on va visionner la première mi-temps de Sedan-PSG. Paris était conquérant, il dominait dans le jeu. Mais au bout du compte ils ont perdu, peut-être par excès de confiance ».

L'excès de confiance, ce n'est pas précisément là où risquent de pêcher les Aiglons. Certes, le capitaine est resté à la maison. L'absence est remarquée, l'élève excusé. L'aboyeur muselé.

Mais on peut raisonnablement penser qu'Eric Roy saura tenir ferme les rênes de l'attelage. Il en a l'âge.

D'ailleurs pas besoin de leur faire la leçon, les joueurs connaissent leur partition : « D'abord, on va essayer de ne pas prendre de but, de garder notre défense aussi efficace. Ce qui ne veut pas dire qu'on n'essaiera pas de marquer nous-mêmes. On peut avoir confiance dans notre jeu, insiste Rohr. Il faut garder l'état d'esprit qui nous a réussi à Auxerre. Les deux joueurs qui vont rentrer sont eux aussi en confiance. A nous de savoir les mettre à l'aise rapidement ».

« Ayeli... ou Gagnier ! »
Scotto et Traoré sont prêts. Ils seront titularisés d'emblée. Concernant le duo Ayeli-Gagnier, l'incertitude n'a pas été levée par le coach.

« Mettez Ayeli ou Gagnier dans la composition de l'équipe. Dans ma tête c'est presque décidé, mais je préfère les garder encore sous pression ».

Pression. Un mot que Sedan conjugue au présent. Même si Henri Stambouli fait mine de l'ignorer : « La pression est inversée car Nice va venir chercher des points pour conserver sa place. Nous, nous n'avons rien à perdre et tout à gagner...

« D'ailleurs, nous avons eu plus de réussite contre des équipes qui sont au-dessus de nous. On l'a vu contre Monaco, Bordeaux, Paris et Guingamp ».

L'ancien portier marseillais oublie par contre de dire que Lens et Lille ont fait le plein de points à Dugauguez...

Il précise : « Face à une grosse cylindrée comme Nice (les Aiglons apprécieront), la débauche d'énergie doit permettre de compenser et donner l'équilibre à l'équipe. Il faudra réussir à marquer rapidement et débloquer le match, ce que nous n'avons pas su faire contre Rennes ou Lille mais que nous avions su réaliser contre Paris ou Le Havre ».

Voilà les Niçois prévenus.

Autant dire que les vingt premières minutes risquent d'être passablement agitées.

Boueuses aussi. Car les terrains gras - comme le foie - c'est maintenant la saison. Celle où l'on rallonge les crampons et où fatiguent les tendons...

Mais le Gym a tout fait pour éviter d'avoir trop à en pâtir à nouveau. Déjà bien beau d'avoir laissé Cobos et Pitau sur le carreau !

« J'ai noté de la fraicheur sur les derniers entrainements, rassure Gernot Rohr. Les séances étaient plus toniques, moins nombreuses aussi. On a vu un groupe qui a bien travaillé et qui a encore envie de réussir un résultat ».

Non, l'OGCN n'a pas changé.

Il veut simplement essayer de conserver le plus longtemps possible la tête du championnat et garder la sienne sur les épaules : « Ce n'est pas après le match contre Rennes qu'on risque d'attraper la grosse tête, loin de là ! » concède Rohr.

Dans ce cas, on n'a plus rien à ajouter.

Christophe DEPIOT.
Samedi 30 Novembre 2002
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