Répétition générale

Un mois avant leur affrontement au Stade de France en finale de la Coupe de la Ligue, Nice et Nancy s’étalonnent une dernière fois avec l’ambition de s’approcher des places européennes.

Enjeux
Battu (2-0) à Auxerre samedi, Nice n’a plus gagné depuis le 18 février et le succès obtenu à domicile devant son voisin et rival monégasque (2-0). Au soir de cette dixième victoire, l’OGCN était neuvième, à cinq points de la troisième place qualificative pour la Ligue des Champions. Depuis, les Aiglons ont perdu des plumes à Marseille (1-0), devant Lens à onze contre dix (0-0) et à l’Abbé-Deschamps, donc, et ont rétrogradé de trois rangs, pour pointer désormais à onze longueurs de l’accessit européen. Mais loin d’envisager la C1, la troupe de Frédéric Antonetti se contenterait déjà volontiers de la Coupe UEFA, comme le confiait d’ailleurs Marama Vahirua avant la rencontre de samedi. Pour cela, les Niçois ont deux opportunités : accrocher la quatrième place, qualificative pour l’UEFA, en championnat, même si celle-ci est tout de même à dix points et détenue actuellement par … Auxerre. L’autre solution est de gagner la Coupe de la Ligue le 22 avril prochain au Stade de France. C’est d’ailleurs peut-être cette possibilité que vont privilégier Cédric Varrault et ses coéquipiers. Mais il convient alors de bien négocier le match contre Nancy, d’autant que l’ASNL est justement l’autre finaliste de l’épreuve nationale.

À l’image de son adversaire azuréen, Nancy est à la recherche d’un succès depuis la 27e journée et son déplacement à Troyes (0-1). Mais à l’inverse des joueurs des Alpes-Maritimes, qui n’ont pris qu’un point en trois rencontres, les Nancéiens en ont eux engrangé trois en quatre matches. Car si l’on excepte le lourd revers concédé devant Sochaux (0-3, 28e journée), les hommes de Pablo Correa n’ont pas perdu depuis et ont juste manqué de fraîcheur physique pour s’imposer à Toulouse et devant Paris (1-1) alors qu’ils avaient ouvert la marque. Plus tôt dans la saison, les Lorrains ont obtenu six victoires et un nul après avoir défloré la marque, mais n’ont en revanche jamais perdu une fois le premier but inscrit. À Metz, lors de leur match en retard, ils se sont également beaucoup dépensés pour empêcher leur rival et voisin de concrétiser ses occasions de buts. En ce déplaçant au stade du Ray samedi, le champion de Ligue 2 a une bonne opportunité de poursuivre sa série en cours de six matches à l’extérieur sans défaite, dont quatre victoires de rang. Et de préparer au mieux la finale du 22 avril, même si Nice reste sur sept matches sans défaite à domicile depuis le dernier revers en date devant Bordeaux, le 5 novembre dernier. À l’aller, les deux équipes avaient fait un triste 0-0 et le scénario pourrait bien se répéter entre des formations solides lorsqu’il s’agit de ne pas perdre et proches au classement (un point les sépare), même si Nice a remporté les quatre derniers opus.

Revue des effectifs
Privé de Rod Fanni (cuisse), Souleymane Camara (cuisse), Olivier Fauconnier et Kamel Larbi, samedi dernier à Auxerre, l’OGCN le sera encore ce week-end pour la réception de Nancy. Mais depuis le retour de Mamadou Bagayoko en Bourgogne après une blessure à la cuisse, le club azuréen a de nouveau des arguments offensifs à faire-valoir devant la quatrième meilleure défense, à égalité avec … Nice.

Avec un effectif relativement restreint et plus limité que celui de son adversaire en tout cas, Nancy est presque obligé de convoquer des jeunes joueurs de sa réserve pour pallier les nombreuses blessures que le club lorrain doit déplorer. Et elles sont actuellement sept (Adailton, Bakari, Biancalani, Curbelo, Duchemin, Keïta, N’Guémo). Pablo Correa devrait donc une fois de plus convoquer deux à trois joueurs de CFA : Manuel Da Costa, Romain Chouleur et/ou Basile Camerling.

Ils ont dit
Après la défaite de son équipe à Auxerre, l’entraîneur niçois Frédéric Antonetti l’analysait sur le site officiel de l’OGC Nice : «On a encore beaucoup à apprendre de l'atmosphère auxerroise. Je dirai simplement qu'on s'est fait piéger. Il faut retrouver nos esprits car j'ai revu des défauts que je n'avais plus vus depuis longtemps.»

Sur le site officiel de l’ASNL, l’entraîneur nancéien Pablo Correa avoue avoir revu à la hausse les ambitions du club, dès lors que le maintien est acquis : «Aujourd’hui, l’objectif est d’aller le plus haut possible. Le meilleur moyen de préparer la finale de la Coupe de la Ligue est d’enchaîner les bons matches. Cette finale, j’ai envie de la gagner pour enrichir le palmarès du club, pas pour me qualifier en Coupe de l’UEFA». Son milieu de terrain Benjamin Gavanon sera sans doute rassuré par ces propos après ceux qu’il a tenus lundi dans L’Est Républicain : «On a assuré le maintien et j’ai l’impression qu’on s’en contente. J’espère qu’on ne va pas laisser couler. Moi, ce n’est pas ma mentalité. La saison n’est pas finie. Je ne fais pas une fixation sur le fait de terminer devant le PSG ou l’OM, mais je voudrais aller plus haut. Si notre place actuelle est celle que nous méritons, alors il faut se battre pour y rester».

L’arbitre de la rencontre
C’est Philippe Malige, arbitre fédéral de 39 ans qui arbitrera cette rencontre. Cet employé de banque licencié en Languedoc-Roussillon officie au niveau national depuis 1993 et a dirigé vingt et une rencontres cette saison, dont douze de Ligue 1. Il a croisé chacune des deux équipes. Nice, lors de Strasbourg-Nice (15e journée) et Nancy à deux reprises lors de Nancy- Saint-Etienne (26e journée) et de Nancy-Sochaux (16e de finale de la Coupe de la Ligue). Il a averti Sammy Traoré, Landry N’Guémo et Jonathan Brison.

Statistiques
Les deux formations ayant souvent fait l’ascenseur entre première et deuxième divisions, elles ne se sont pas beaucoup croisées en Ligue 1, quinze fois seulement. Nice a gagné huit fois, Nancy deux et les équipes se sont séparées cinq fois sur un score de parité. La différence de buts n’est pas énorme (24-17) et la plus large victoire de Nice remonte à l’exercice 1990-1991 (3-0), tandis que Nancy étrillait l’OGCN au Ray en 1977-1978 (7-3).

Leur Face à Face en Ligue 1
1981-1982 Nice – Nancy 1-2
1985-1986 Nice – Nancy 3-1
1986-1987 Nice – Nancy 1-0
1990-1991 Nice – Nancy 3-0
1996-1997 Nice – Nancy 1-0

Leurs cinq derniers matches
Le Mans – Nice 2-0 (Ligue 1, 26e j.)
Nice – Monaco 2-0 (Ligue 1, 27e j.)
Marseille – Nice 1-0 (Ligue 1, 28e j.)
Nice – Lens 0-0 (Ligue 1, 29e j.)
Auxerre – Nice 2-0 (Ligue 1, 30e j.)

Troyes – Nancy 0-1 (Ligue 1, 27e j.)
Nancy – Sochaux 0-3 (Ligue 1, 28e j.)
Toulouse – Nancy 1-1 (Ligue 1, 29e j.)
Metz – Nancy 0-0 (Ligue 1, 25e j. match en retard)
Nancy – Paris SG 1-1 (Ligue 1, 30e j.)

Les groupes
Nice
Grégorini, Lloris - Abardonado, Jarjat, Tchato, S.Traoré, Varrault, A.Yahia - Balmont, Echouafni, Ederson, Rool, Roudet - Bagayoko, Bellion, Koné, Vahirua

Nancy
Bracigliano, Sorin – Diakhaté, Lécluse, Chrétien, Brison, Puygrenier, Da Costa – André Luiz, Berenguer, Sarkisian, Gavanon – Kim, Zerka, Kroupi, Camerling

Vincent Gehin
Sport24