Le premier affrontement entre Nice et Nancy avant la finale de la Coupe de la Ligue n'a pas fini de faire parler et les images seront certainement revues par la commission de discipline. L'entraîneur niçois, Frédéric Antonetti, était très furieux à l'issue de la rencontre (1-0). Interview
- Frédéric, nous avons vu un match très agressif et très physique, faut-il ne retenir que la victoire de votre équipe ?
Non, nous n'allons pas retenir que les trois points. Il faut retenir aussi les brutalités. Il y a eu quatre grosses fautes de l'adversaire dont trois sur Baky Koné et une sur Marama Vahirua. C'est vrai que c'est plus facile lorsqu'on fait 1m90 et 90kg qu'1m65 et 60 kg. L'arbitre a pris les décisions qu'il fallait. Mais j'avais peur de la blessure. D'une grave blessure car lorsqu'on arrive par-derrière comme ça, on peut faire très mal. Je ne sais pas si c'est le hasard, mais nous allons jouer contre Nancy dans un mois en Coupe de la Ligue. C'est aussi pour cela que je me suis énervé, car j'avais l'impression que c'était calculé et voulu. Moi, je souhaite qu'une seule chose, c'est qu'il y ait un très bon arbitre en finale. Donc vous voyez, il n'y a pas que la victoire à retenir.
- Au niveau du classement, Nice fait une bonne opération.
La victoire, c'est bien. 1 à 0, c'est bien aussi. 43 points aujourd'hui c'est une bonne chose. Je pense que nous sommes sauvés. Mais ce soir, j'ai vu des choses répréhensibles. Des garçons comme Vahirua, qui sont des joueurs techniques et vifs, ont besoin d'être protégés. On parle beaucoup de spectacle en ce moment. Si des garçons comme ça sont cassés en deux dès qu'ils sont de dos, ce n'est pas la peine. En deuxième mi-temps, j'ai vu des choses un peu plus réglos. Donc voilà mon sentiment. Mais je suis assez furieux. Et j'aimerais que cela ressorte un peu car Baky Koné et Marama sont à chaque fois visés.
- Que se passe-t-il quand vous vous attrapez verbalement avec Pablo Correa ?
Il se passe qu'il y a quatre attentats contre les Niçois et il y a une petite faute pour Nancy et tout le banc se lève…A un moment donné, il ne faut pas dépasser les limites. Le football, c'est se faire des passes, bien défendre comme ils savent le faire, mais c'est ne pas dépasser les limites. J'ai vraiment eu peur pour la santé de Baky. Si vous voyez les coups qui l'a pris et la cuisse de Marama, ça fait réfléchir !
- Il y avait beaucoup de nervosité de part et d'autre…
Voilà ! Vous vous dîtes de part et d'autres. C'est terrible. Si je vous agresse, vous allez garder votre calme ? Avec vous, les torts sont toujours partagés. Non, là les torts ne sont pas partagés. Si lui commence, il a tort. Bien sûr qu'il faut toujours se maîtriser, mais si Baky Koné à la jambe cassée, on se maîtrise comment ? (Très énervé) Regardez-les images ? Sur le carton rouge, si le joueur a joué le ballon là … Non, ce n'est pas possible. Protégeons les joueurs talentueux. À un moment donné, il faut dire les choses. C'est vrai que nous avons été nerveux sur la fin, mais c'est vrai aussi que Gavanon mérite le carton rouge. On va tout dire. Qui est-ce qui met la giffle ? C'est moi ? Dîtes tout. Je suis furieux. Après on va encore dire Nice. Mais à Nice, on joue au football. Je ne sais pas ce qui s'est passé l'année dernière, ce qui s'est passé il y a deux ans… Et je m'en fous. On essaie de jouer au football. Moi, je suis très content quand on fait vingt passes. (En criant) Attendez ce matin, j'ai lu dans le journal que Nice et Nancy avaient le même style de jeu. Arrêtez ! Nous avons deux styles complètement opposés. Défendre comme le fait Nancy, je l'ai fait à Bastia quand il fallait se sauver. Il faut dire la vérité à la fin. Voilà …
Vincent Bellanger
Sport24