Bisconti : « Je suis très déçu... »

Roberto Bisconti n'est plus repris dans le noyau de Nice depuis quelques semaines

De retour d'une blessure à la malléole en janvier, Roberto Bisconti s'entraîne avec l'équipe première de Nice. Mais son entraîneur, Frédéric Antonetti, préfère se passer de lui. Il n'était donc, une nouvelle fois, pas repris dans l'équipe des Aiglons qui s'est imposée face à Nancy samedi soir. «Je suis très déçu », confesse le médian de 32 ans. «Pourtant, physiquement, je me sens bien. Cela fait quinze jours que je travaille normalement, et c'est ce que je dois continuer à faire...»

Roberto Bisconti a eu une franche discussion avec son entraîneur. Si l'entrevue n'a pas débouché sur un clash, il en résulte néanmoins une certaine incompréhension. «Je lui ai dit que je n'étais pas d'accord avec ses arguments », avance l'ancien joueur du Standard. «Antonetti ne me reproche rien mais me dit que je suis sur le terrain... ou dans les tribunes. C'est une explication dure à encaisser. Cela m'a fait mal d'entendre ce qu'il a dit. Surtout que je peux être utile, même sur le banc...»

«Le Standard mériterait d'être champion...»

Un peu amer, Roberto Bisconti sait qu'il doit continuer à donner le meilleur de lui-même à l'entraînement pour espérer entrer dans l'équipe de base. «Mon contrat à Nice se termine à la fin de la saison, explique le Liégeois. Je n'en ai pas peur: je me concentre d'ici là sur mon travail. Si mon histoire avec Nice se termine de cette manière, c'est certain que je trouverais cela moche. Mais c'est la vie d'un footballeur. Je me suis peut-être blessé au mauvais moment...»

Roberto Bisconti se plaît bien sur la Côte d'Azur. «Je m'amuse bien, assure-t-il. Mais je ne ferme pas la porte à un club de Belgique, en tout cas, pas à un du Top 3. Je reçois des nouvelles du championnat belge via des amis. Je sais que le Standard a pris la tête vendredi mais qu'Anderlecht, suite à sa victoire 4-0 face à Beveren, l'a reprise. C'est une bonne lutte, et cela fait plaisir. Cela fait longtemps que les trois grands ne se bagarraient plus ensemble pour le titre...»

Biscotte espère que son ancien club émergera en fin de saison: «Le Standard mériterait d'être champion. Cela fait longtemps que les Rouches investissent dans leur équipe, et ils ont enfin réussi à garder la même ossature depuis deux, trois ans. Cela commence visiblement à payer...»

«La Belgique ne peut pas combler son retard sur la France»

Roberto Bisconti ne pense pas que la Belgique puisse rivaliser avec la France. «Je l'ai constaté quand je suis revenu d'Ecosse: le niveau du championnat belge a baissé. Un gouffre s'est créé entre les trois grands et les autres. Seul Genk peut suivre. Les autres clubs, comme Zulte-Waregem, sont capables de faire des miracles. C'est dommage pour la beauté du championnat. Disputer un championnat avec les Pays-Bas? Cela tuerait le foot en Belgique. Les clubs français ont des droits télé supérieurs, ils ont plein d'aide, venant notamment des mairies. Il n'y a pas ce genre de subsides chez nous. Notre pays ne pourra jamais rivaliser avec la France ou combler son retard avec l'Hexagone. Je ne pense pas que les centres de formation aideraient en ce sens. Il y a beaucoup de qualité en Belgique mais qui pourrait se mettre en valeur en France? Anderlecht, le Club, le Standard et Genk. Le reste ne pourrait pas. En France, il y a tout, de la puissance et de la technique. Il n'y a pas une seule équipe de Ligue 1 qui ne sache pas jouer au football...»

Fabrice Melchior