PRINCIPAL D’UN COLLÈGE dans la Sarthe, René Brugger a consacré une partie de son dimanche à l’écriture. Le délégué du houleux Nice-Nancy a adressé un rapport à la LFP. Cette procédure est décisive pour le suivi de l’affaire qui devrait être examinée jeudi par la commission de discipline. Théoriquement, des explications devraient être demandées aux intéressés. Les versions seront étudiées et confrontées lors de la prochaine séance, le 30 mars. Autant dire que certains auteurs de coups volontaires risquent d’être privés de la finale de la Coupe de la Ligue, le 22 avril.
René Brugger n’a pas pu s’inspirer des images diffusées à la télévision pour décrypter les scènes parfois confuses. « Les délégués ne bénéficient pas de son assistance, explique-t-il. Et puis, lors de la diffusion de Jour de Foot, j’étais encore au stade. Pendant celle de Télé Foot, j’étais dans l’avion. Mon rôle consiste à faire un rapport sur les incidents qui ont émaillé la fin de la rencontre. Je vais donc m’attacher à décrire ce que j’ai vu sur le terrain. Après, ce sera aux commissions de la LFP de juger des suites à donner. »
René Brugger a suivi la première période depuis la tribune. « Mais à la mi-temps, j’en suis descendu et je suis resté sur le banc car j’avais bien vu que ça tournait au vinaigre. » À la fin de la rencontre, le délégué principal était assisté par deux autres officiels mandatés par la Ligue. L’un d’eux était posté à l’entrée du vestiaire à la fin de la rencontre, là où Rool s’est rué sur Sarkisian. Leur version complétera celle de René Brugger qui précise quand même que sur le terrain, « Rool n’avait rien fait ». La vidéo, à laquelle la commission de discipline de la LFP peut avoir recours, pourrait contredire cette affirmation. En seconde période, lors d’une échauffourée, Rool a clairement frappé Berenguer. Concernant l’attitude sur son banc de Frédéric Antonetti, René Brugger préfère modérer ses explications : « Son attitude n’a pas été celle qui est recommandée pour un entraîneur. Il s’est énervé. D’après ses déclarations, il avait peur que Koné ou Vahirua soient blessés. Sa colère marque plus de l’inquiétude. »
R. R.
L'Equipe