Bordeaux s’est rapproché un peu plus de la Ligue des Champions en décrochant face à Nice sa 16e victoire de la saison, sa 10e sur son score fétiche de 1-0. Un petit but de Denilson au bout de 11 secondes de jeu aura suffi pour faire la différence.
Débarrassés involontairement de la Coupe de France à Montpellier, les Girondins, avec plus qu’une seule compétition à disputer, voyaient la réception de Nice comme un bon moyen de rebondir, dans une période un peu plus délicate après trois mois de haute volée. Le capitaine Ulrich Ramé s’était d’ailleurs permis de rappeler dans la semaine à ses partenaires que rien n’était acquis, même si le nul de Lille à Strasbourg (2-2) samedi arrangeait bien les affaires des Bordelais.
Une entame de rêve
Le message du gardien girondin avait semble-t-il été reçu cinq sur cinq puisque, après 11 secondes de jeu seulement, Denilson ouvrait déjà la marque (1-0, 1ère). Contrairement à ce que font beaucoup d’équipes, les joueurs au scapulaire n’envoyaient pas la balle directement en touche sur le coup d’envoi mais sur la défense niçoise. Traoré, lobé, voyait Denilson lui filer sous le menton et tromper Lloris du plat du pied gauche. Trois petites secondes de trop toutefois pour devenir le but le plus rapide de l’histoire du championnat, propriété du Caennais Michel Rio en 1991-1992 avec 8 secondes. Cela ne pouvait pas mieux démarrer pour Bordeaux et cette action lançait un match débridé dans les premières minutes. Bagayoko, en bonne position, manquait à deux reprises son contrôle dans la surface (4e, 10e) puis Baky Koné, après une déviation de la tête du Malien, obligeait Ramé à un bel arrêt sur une reprise de volée (13e).
Après ce premier quart d’heure rythmé, les deux équipes s’offraient une petite respiration qui, malheureusement, durait jusqu’à la pause. Forts de leur avantage, les Girondins, passés maîtres dans l’art de conserver un score de 1-0, se contentaient d’attendre une formation niçoise qui voulait absolument passer dans l’axe. Un régal pour les défenseurs bordelais, jamais inquiétés. Mais Bordeaux manquait également de promptitude en contres, avec un Jean-Claude Darcheville relativement peu inspiré, pour menacer les cages de Lloris, mis à part un missile de Denilson qui passait au-dessus (25e). Si bien que les deux équipes regagnaient les vestiaires sur ce score de 1-0 logique, après une première période qui n’avait pas tenu les promesses affichées au départ.
Nice sans inspiration
Face aux difficultés de son équipe à passer par les ailes, Frédéric Antonetti tentait de remédier à ce problème en sortant Bellion au profit de Roudet. Celui-ci se mettait tout de suite en évidence en déclenchant une frappe puissante de 20 mètres, sur laquelle Ulrich Ramé s’envolait parfaitement pour empêcher le cuir de nettoyer sa lucarne (50e). Bordeaux tenait un peu mieux la balle dans une deuxième période toujours hachée par de nombreux coups de sifflet. Sur une action bien élaborée entre Alonso et Faubert sur le côté droit, Chamakh servait Mavuba en retrait mais celui-ci frappait au-dessus (62e). Les Girondins n’étaient toutefois pas à l’abri d’un coup de pied arrêté niçois et sur un corner, Varrault plaçait un tir dangereux sur lequel Ramé était rapidement intervenu (64e).
L’imagination faisait toutefois toujours défaut du côté des Aiglons pour tenter de marquer un but à une équipe bordelaise, qui n’en avait encaissé aucun depuis le début du championnat dans la dernière demi-heure de jeu, à domicile comme à l’extérieur ! Malgré les entrées de Camara et Ederson, Nice n’allait jamais être en position de mettre à mal cette statistique. Les Aquitains, eux, géraient tranquillement pour remporter leur 10e victoire sur le score de 1-0. Surtout, avant de repenser au titre, Bordeaux consolidait sa deuxième place en maintenant Lille à sept longueurs, avec un match en plus à disputer à Sochaux. Les hommes de Ricardo peuvent donc aborder le déplacement à Paris avec sérénité alors que Nice accueillera Strasbourg la semaine prochaine.
Florian Egly
Sport24