Appliqué jusqu’à l’ultime minute du match et du championnat, Nice a remporté un succès mérité sur la pelouse de Troyes (2-1). Insuffisant toutefois pour décrocher la place qualificative en Coupe Intertoto. Malgré la défaite, Troyes a pu savourer le maintien en Ligue 1 avec son public.
Ca sentait bon le parfum des vacances samedi au Stade de l’Aube pour une équipe de l’ESTAC qui tenait à fêter avec son public le maintien en Ligue 1, près d’un an après la montée parmi l’élite. Pour les Niçois, la tête n’était pas encore à la plage car il restait un mince espoir de décrocher une place en Coupe Intertoto. Une porte légèrement entrouverte que Frédéric Antonetti était bien décidé à ouvrir en grand en jouant à fond le coup. Pour ne rien regretter.
Balmont-Rool, duo de choc
Et logiquement, on retrouvait les Aiglons particulièrement appliqués, agressifs dans le bon sens du terme et jouant très haut, dominer le début de partie. En retard sur les ballons, commettant un trop grand nombre de passes à l’adversaire, les hommes de Jean-Marc Furlan manquaient singulièrement de panache. Sans ressort, le milieu de terrain troyen se faisait régulièrement manger par l’entrejeu des visiteurs mené de mains de maîtres par un duo Rool-Balmont de feu. C’est d’ailleurs ce binôme infernal qui allait donner le ton d’une première période nettement à l’avantage des Niçois qui, s’ils ne se sont pas créé pléthore d’occasions, accéléraient quand ils le voulaient. Profitant du marquage laxiste des Troyens au milieu de terrain, les Aiglons s’engouffraient sur les ailes sans toutefois trouver Vahirua, ni Bagayoko, bien pris, eux, par la défense de l’ESTAC. En face, Dallet tentait bien de porter le danger mais une frappe à l’entrée de la surface non cadrée n’inquiétait pas Grégorini (11e).
Et c’est encore une fois au milieu de terrain que Nice faisait le décalage pour l’ouverture du score. Décroché au milieu, Bagayoko lançait Vahirua à l’entrée de la surface. L’ancien Canari contrôlait puis frappait du droit en étant contré une première fois par la défense bleue. Opportuniste, le Tahitien récupérait le cuir et trompait le Crom d’une deuxième frappe croisée (0-1, 18e). Malgré le très remuant Dallet sur son côté gauche, Troyes ne pouvait réagir. Asphyxiée au milieu de terrain, l’ESTAC laissait d’énormes brèches qui profitaient tantôt à Balmont, tantôt à Rool, feu-follet à deux doigts de trouver la tête de Bakayoko sur un superbe centre (25e). Puis ce fut au tour de Balmont de lancer le Malien qui reprenait dans la surface sans se poser de question mais la défense troyenne contrait (36e).
La der d’Alain Sars
La soirée jusque là tranquille de Damien Grégorini s’animait à la reprise. Revenus avec de bien meilleures intentions sur la pelouse, les Troyens mettaient la pression sur les buts azuréens. D’abord assez maladroitement dans les premières minutes de la deuxième période puis plus précisément avec des centres dangereux qui s’approchaient de la cage niçoise. Dallet inquiétait Grégorini sur une frappe qui passait de peu à côté des buts (53e) puis Nivet trouvait le cadre un peu trop mollement (58e). Logiquement, les Troyens trouvaient l’ouverture face à des Niçois qui reculaient au fil des minutes. La défense de l’OGCN s’alignait mal et Jaziri, qui venait de rentrer, héritait d’un ballon en profondeur. L’attaquant n’avait plus qu’à ajuster Grégorini du plat du pied dans son face à face (1-1, 66e). La partie déjà attrayante devenait complètement débridée avec des occasions de part et d’autre. Camara (79e) pour Nice, puis Dallet (81e), pour l’ESTAC, tous les deux entrés en jeu, étaient à deux doigts d’offrir la victoire à leur formation. Mais alors qu’on l’avait beaucoup mois vu en deuxième période, Rool lançait Ederson par-dessus la défense niçoise du milieu de terrain. Le Brésilien contrôlait dans la surface et trompait Le Crom d’une petite pichenette (1-2, 87e). Au coup de sifflet final d’Alain Sars, qui dirigeait le dernier match de sa longue carrière, le 252e, Nice empochait trois points malheureusement insuffisants pour aller décrocher l’Intertoto. Malgré la défaite, les joueurs Troyens savouraient eux le maintien avec un public qui avait décidé, quoi qu’il arrive, de faire la fête avec ses courageux héros
Gilles Festor
Sport24