Kaba Diawara : «Pas de revanche à prendre»

L’attaquant niçois Kaba Diawara, prêté par le PSG, revient demain au Parc des Princes en position de leader pour affronter le PSG. Un retour sans revanche particulière.

- Kaba Diawara, dans quel état d’esprit abordez-vous le match de samedi? Revanchard ou seulement heureux de votre position de leader?

Franchement, je ne me prends pas la tête. Je suis seulement content d’évoluer dans une bonne équipe qui tourne bien. En plus, je marque des buts et c’est le plus important. Il n’y a pas de revanche à prendre.

- Il y a quelques mois, vous étiez en D2 espagnole, au RC Ferrol, un peu au fond du trou. Vous aviez le sentiment d’être oublié?

Oui, c’est vrai. En deux ans, je suis passé du tout au tout. Après Bordeaux et le PSG, je me suis retrouvé souvent sur le banc et je me suis blessé. En janvier 2002, je suis parti en Espagne, j’ai mis du temps à revenir mais cela a marché. C’est aussi pour cela d’ailleurs que je me méfie de notre petite notoriété actuelle, et plus particulièrement de la mienne parce que je marque de nouveau (Ndlr : 5 buts en 4 journées). Il y a trois mois, quand j’étais encore en Espagne, à part ma femme, ma famille et deux-trois vrais amis, j’étais seul au monde. Alors je ne m’enflamme pas. Je sais qu’il faut en prendre un peu et en laisser beaucoup.

- Comment analysez-vous cet état de fait?

C’est le milieu du foot qui veut cela, avec les journalistes notamment : quand tu ne joues pas, tu n’existes plus. Mais cela fait partie du métier. En signant pro, on sait que pendant dix ans, si on n’est pas sous les feux de l’actualité, on nous oublie vite. Mais je le savais avant, alors franchement, je n’en veux à personne.

- Quel regard portez-vous sur la solidarité qui a régné à Nice cet été pour sauver les finances du club?

C’est super… C’est quand même assez rare de voir des joueurs renoncer à leurs primes pour sauver leur club. Mais ils ont compris que c’était dans leur intérêt et aujourd’hui, ils ne le regrettent pas. Maintenant, on a tout à gagner, rien à perdre. On fait tous l’effort pour le copain. On a eu une préparation très courte, et il fallait à tous prix faire un bon début de saison, prendre des points tout de suite pour ne pas rentrer dans la spirale de la défaite. On n’est pas sauvés après quatre matches, mais si on a un trou, on saura mieux le gérer grâce à ces points engrangés.

- Jouer contre le PSG samedi soir, cela sera un match spécial?

Non, pas particulièrement. Contre Bordeaux à la limite, parce que c’est un club que j’ai connu pendant quatre ans. Mais au Parc, à Marseille ou à Rennes, il y a un match et trois points à prendre. Je sais que demain, en face, il y aura des potes avec lesquels on a fait « ami-ami » il y a moins d’un mois, mais ça, c’est le football…

- Marquer samedi soir, ce serait aussi un bon moyen de vous rappelez aux bons souvenirs de vos employeurs parisiens…

Je suis prêté par le PSG à Nice et en fin de saison, il me restera un an de contrat avec Paris. Si j’ai une occasion samedi soir, je la mettrais au fond car aujourd’hui, je travaille pour Nice. Alors je vais au Parc sans envie particulière, pour faire un bon truc avec mes potes, sans plus.