Lyon en patron

Secoués et menés en première période, les Lyonnais ont haussé le rythme par la suite pour venir à bout de Niçois sans solution (4-1). Lyon retrouve provisoirement le fauteuil de leader de la Ligue 1 Orange. Avec toujours un seul point au compteur, L’OGCN est dernier du championnat.

Les Lyonnais se présentaient au Stade du Ray avec un bilan déjà impressionnant à l'extérieur puisque les Gones s'était imposés à l'occasion de leurs deux déplacements (à Nantes et à Bordeaux). Mais les hommes de Gérard Houllier craignaient ce déplacement à Nice, eux qui y avaient concédé le nul dans la difficulté la saison passée (1-1). Mal en point depuis le début du nouvel exercice, les Aiglons pouvaient y voir un élément de motivation afin de l'emporter et lancer sa saison.

La finesse de Vahirua
Les Lyonnais ont encaissé jusqu'à présent le premier but de chacune de leur rencontre à l'extérieur. Ce fut le cas encore une fois au Stade du Ray face à des Niçois pourtant ballottés en ce début de rencontre : Réveillère frappait tout d'abord au-dessus (5e) puis Lloris contrait une reprise aux 6 mètres de Wiltord (6e), enfin Juninho envoyait son coup-franc juste au-dessus de la transversale (21e). Les Niçois ne paniquaient pas et Vahirua finissait par tenter sa chance de 30 mètres juste à côté (27e). Le Tahitien était partout, il récupérait ainsi le cuir dans les pieds de Juninho dans le rond central avant d'accélérer plein axe et de lober merveilleusement Coupet (1-0, 27e).

Comme souvent lorsqu'il est mené, l'OL réagissait dans la foulée mais la frappe de Tiago s'écrasait sur la transversale de Lloris battu (36e). Le portier niçois était encore présent sur cette déviation de Fred bien servi par Juninho (38e). Mais Frédéric Antonetti exhortait ses hommes à défendre avec toujours plus de courage et les Azuréens parvenaient même à contrôler le cuir dans les dernières minutes, s'épargnant de nouvelles poussées lyonnaises. A la pause, les Niçois créaient l'exploit…

Quand l'OL accélère
Juninho pas dans son assiette, Kim Kallström le remplaçait au retour des vestiaires et les Gones se retrouvaient plus haut sur la pelouse. Wiltord faisait des misères au milieu de terrains niçois, ce qui profitait à Tiago qui débordait côté gauche avant de servir en retrait Malouda qui reprenait instantanément du gauche : Lloris ne pouvais que constater les dégâts (1-1, 49e). Etouffés par la pression adverse, les Azuréens ne voyaient plus le jour. Du coup, Toulalan s'enhardissait et frappait du gauche dans la surface, sans inquiétude toutefois pour Lloris.

Les Lyonnais étaient sans arrêt dans les 30 mètres niçois, ce qui permettait aux défenseurs de monter. C'est ainsi que Wiltord trouvait Cris dans l'axe dont la frappe était contrée par Abardonado. Mais Malouda récupérait le cuir avant de servir Benzema qui marquait de la tête seul devant le but (1-2, 69e). Nice craquait complètement et une combinaison lyonnaise sur coup-franc permettait à Tiago de frapper seul au point de penalty, sa frappe prenant Lloris à contre-pied (1-3, 74e). L'OL confisquait littéralement le cuir et l'OGCN ne parvenait à se créer la moindre occasion lors de cette seconde période. Pire, Yahia tombé au sol, attrapait le ballon de la main dans la surface : Benzema transformait le penalty (1-4, 90e+1). Après neuf mois sans la moindre défaite à domicile, Nice retrouvait le goût amer de la défaite au Stade du Ray et devenait la nouvelle lanterne rouge du championnat…A l'opposé, Lyon a provisoirement retrouvé la tête de la Ligue 1 Orange.

Déclarations :
Gérard Houllier (entraîneur de Lyon au micro de RTL) : « Je suis satisfait. On a su réagir à l'ouverture du score. Paradoxalement, on a bien joué en première mi-temps, on a juste manqué de mordant offensif. Sans doute étions-nous trop confortables dans une zone où l'on sentait que cela allait rentrer. Mis à part le très joli but de Vahirua, nous n'avons guère été en danger. Ensuite, notre jeu a trouvé son couronnement logique. 4-1, c'est lourd pour Nice. Mais je pense que techniquement, nous avons été supérieurs à notre adversaire. Notre premier bilan est très satisfaisant. J'avais prévenu mes joueurs que ces deux déplacements de rang constituaient un virage dans le championnat. On l'a parfaitement maîtrisé avec des victoires probantes. Mais nous ne sommes pas encore parfaits, en témoigne ce but encaissé sur contre. Je dispose d'un groupe compétitif respectant le jeu et l'adversaire. »

Frédéric Antonetti (entraîneur de Nice au micro de RTL) : « 4-1, c'est dur mais ce score reflète la physionomie du match, même si nous avons réalisé une première période potable. Il y avait trois classes d'écart entre nous. Notre bilan d'août est catastrophique avec un seul petit point sur douze. Que fait-on dans une situation difficile à vivre? Je ne connais qu'une seule solution : se réfugier dans le travail. Il faut savoir s'évaluer et se remettre en question pour se battre pour le maintien. Il faut remonter la pente petit à petit. Il est indispensable de retrouver une solidité. On est trop loin de l'adversaire, on laisse parfois jouer. Sur le plan mental, on n'est pas assez présent. »