Troyes enfonce Nice

Troyes a remporté le duel des mal classés, lors de la 6e journée, face à Nice (2-0) et se donne un peu d’air. Au contraire, l’OGCN s’enlise et occupe plus que jamais le dernier rang.

Compte Rendu de la rencontre
Incapables de remporter le moindre succès en cinq journées de championnat, Troyes et Nice se sont déjà placés dans une situation comptable délicate. Logiquement, ces formations occupaient les deux derniers rangs du classement. La pression était donc déjà très forte dans chaque camp. Pour preuve, le président niçois, Maurice Cohen, a poussé un coup de gueule en début de semaine pour tirer la sonnette d’alarme. Première réaction à Troyes ?

Un rouge sévère pour Fanni
Après cinq premières minutes intéressantes dans l’animation, Troyes tombait dans un faux-rythme et n’osait plus se projeter vers l’avant. Il faut dire qu’avec les flèches Koné, Vahirua et Bellion devant, Nice est parfaitement armé pour jouer les contre-attaques. M. Layec se chargeait de réveiller la rencontre en expulsant Fanni pour un tacle rude sur Barbosa (20e). Un rouge qui paraissait bien sévère au vu du geste du Niçois. Cette expulsion obligeait Bellion à sortir, remplacé par Veigneau, pour réorganiser la défense niçoise. Troyes n’arrivait pourtant pas à profiter de sa supériorité numérique et c’était même Nice qui se montrait dangereux par Koné, dont le lob ne trompait pas Le Crom (28e). En fin de mi-temps, l’ESTAC prenait possession tout de même du contrôle du match avec de petites escarmouches signées Dallet (34e) et Paisley (38e). La plus belle occasion troyenne intervenait peu avant le repos. Nivet reprenait en pleine course un corner de Lachuer, mais la tête du meneur de jeu troyen passait à côté (45e). On en restait donc là après une première période très terne où l’ennui guettait les courageux spectateurs du Stade de l’Aube.

L’éclair de génie de Gigliotti
Le second acte démarrait sur les mêmes bases, mais un geste de grande classe allait vite éclairer cette rencontre. A la réception d’un centre de Lachuer, David Gigliotti, grand spécialiste de ce type de geste, osait un retourné acrobatique. La tentative de l’ancien Monégasque était parfaite et trompait imparablement Lloris (1-0, 52e). Cette splendide ouverture du score annonçait une pluie d’occasions nettes pour l’ESTAC. Dallet du gauche (66e), Matuidi sur la transversale (67e) puis Nivet du droit (70e) étaient tout proche de mettre Troyes à l’abri mais Lloris sortait le grand jeu. Troyes parvenait enfin à tromper le portier azuréen par le biais de son capitaine. Nivet transformait le penalty provoqué par Dallet et doublait la mise (2-0, 75e). Moussilou réagissait immédiatement mais sa frappe se contentait de longer la ligne de but (77e). C’était la dernière occasion dans une rencontre qui avait choisi son camp. Troyes obtient ainsi son premier succès de la saison et se replace, provisoirement, en 13e position. Pour Nice, le début de saison cauchemardesque se poursuit. Lanterne rouge, l’OGCN ne compte qu’un point après six journées et disputera un match déjà sous haute tension la semaine prochaine face à Valenciennes.

Le jeu et les joueurs
L’ESTAC a attendu très longtemps avant de mettre à profit sa supériorité numérique. Troyes ne doit en fait son salut qu’au geste de haute voltige de Gigliotti, auteur d’un magnifique ciseau retourné. Au rang des satisfactions, Jean-Marc Furlan peut compter Matuidi qui dispose d’un gros volume de jeu au milieu de terrain et aurait mérité un meilleur sort sur sa lourde frappe. En revanche, les animateurs Nivet et Lachuer ont longtemps peiné avant de se régaler, en fin de rencontre, dans les espaces laissés par la défense azuréenne.

A Nice, Lloris a longtemps retardé le second but troyen en multipliant les parades décisives. Dans l’ensemble, l’arrière-garde de l’OGCN a tenu en ne comptant pas ses efforts à l’image d’Abardonado victime de crampes en fin de match. Balmont a bien colmaté les brèches au milieu de terrain et Koné s’est montré le plus dangereux en gênant considérablement la défense troyenne par sa vitesse. Malheureusement, l’Ivoirien était trop isolé, après la sortie de Bellion, pour trouver la faille.

Mathieu Idiart
Sport24