Le club de la Côte d'Azur connaît un début d'exercice 2006-2007 bien pénible. Malgré un effectif de qualité et la mise en place d'une certaine stabilité, l'OGC Nice ne décolle pas de la dernière place du classement avec seulement quatre petits points en huit journées. L'inefficacité et le manque total de réussite tranche vivement avec la prometteuse 8e place décroché la saison passée. Pourtant, l'équipe-type n'a guère été révolutionné et l'entraîneur Frédéric Antonetti est toujours en poste. Peut-être plus pour longtemps d'ailleurs.
Une dernière place inattendue
L'OGC Nice avait décroché une 8e place convaincante l'an passé ce qui laissait augurer de bons présages pour la saison qui venait. Mais les Aiglons ont raté leur décollage d'entrée, surpris par Le Mans au stade Léon-Bollée (1-0) lors de la 1ere journée. On aurait pu croire à une erreur de parcours mais pour son premier match à domicile, le Gym concédait un piètre match nul face à Nantes (1-1). Dès lors, les matches se suivent et se ressemblent pour les Azuréens qui se font étriller face à Lyon sur leur pelouse (1-4) lors de la 4e journée. Pourtant, Nice réagit lors de la réception de Valenciennes en battant le promu au stade du Ray (2-0). On se dit alors que le déclic est peut-être intervenu du côté des Niçois, qui prenaient au passage leurs tout premiers points. Que nenni. Nice retombait dans ses travers sur la pelouse du LOSC, en s'inclinant sur un exploit personnel de Nicolas Fauvergue qui marquait l'unique but de la rencontre. Nice reste donc coincé dans le rôle de la lanterne rouge, mais il est difficile d'expliquer les raisons d'un tel échec.
Les raisons de la colère
On pourrait invoquer un manque indéniable de réalisme offensif, et ce malgré la qualité de l'attaque niçoise. Celui qui incarne le mieux cette maladresse devant les filets adverses est sans doute l'ancien lillois Matt Moussilou. Plus gros transfert de l'histoire du Gym (3,8 millions d'euros), Moussilou est arrivé en grande pompe sur la Côte d'Azur cet été après une saison difficile à Lille. Frédéric Antonetti souhaitait le relancer chez les Aiglons et l'associer à Marama Vahirua et Baky Koné, ses deux attaquants titulaires. Mais le rendement escompté n'a jamais été confirmé. Ce qui provoque le courroux du coach azuréen. "Tout le monde se focalise sur le pauvre Moussilou. Mais moi je dis qu'on a quatre attaquants et qu'ils ont marqué zéro but. Point ! Il y a bien sûr une crise de confiance de leur part mais quand il y a crise, on doit faire beaucoup plus sur le terrain avec détermination. Ils sont tous responsables, Bellion comme Koné. Même Camara l'est aussi car il ne profite pas de la situation." Tout le monde en prend pour son grade.
Lutter contre la relégation
Les espoirs de continuer sur la même lancée que la saison passée sont bel et bien enterré du côté de Nice. Il faut se consacrer au maintien et jeter toutes les forces restantes pour tenter d'échapper à la relégation, comme le réclame Antonetti. "Il faut être guerrier ! Contre Nancy, contre Bordeaux, on a des occasions, on doit marquer des buts." En marquer mais aussi et surtout ne pas en encaisser, car les Aiglons ont la plus mauvaise défense de Ligue 1, avec celle de Sochaux. Le départ de la tour de contrôle Sammy Traoré pour le PSG y est pour quelque chose. Le mois d'octobre sera chargé pour les Azuréens qui se reçoivent à deux reprises Lorient (9e journée) et Marseille (11e journée) puis qui se déplacent sur la pelouse de Rennes lors de la 10e journée. Trois matches d'ores et déjà capitaux pour les Niçois qui devront prendre des points pour se rassurer. Si Nice reste coincé dans les bas fonds du classement, le place de Frédéric Antonetti pourrait être menacée malgré l'optimisme dont il fait preuve. "C'est la loi des séries, et les séries, on ne sait pas quand elles vont finir, a-t-il déclaré. Je ne suis pas inquiet, nous finirons en milieu de tableau !" Malheureusement pour les Aiglons, ils en sont encore loin.
Loïc MOREAU
Football.fr