La rébellion

Le FCL a connu, hier soir, son premier naufrage sur les bords de la Méditerranée. Les Tangos, qui étaient censés s’être remis au niveau physiquement, ont rarement rivalisé avec des Aiglons, impériaux dans les airs en particulier et dans les duels en général. Ils ont même profité de l’occasion pour s’amuser avec leur proie du jour en fin de match.

Au grand dam des Lorientais, les attaquants niçois, en panne d’efficacité jusque-là, ont débloqué leur compteur par la plus belle des manières : ils ont, en effet, inscrit les trois buts de leur équipe. Et Christian Gourcuff n’aura même pas eu la consolation de voir Baky à l’origine de ce que les Aiglons imaginent comme un déclic. Certes, le petit Ivoirien fut bon, très bon même, tranchant dans ses accélérations et marquant, lui aussi, son but, le troisième des Provençaux. Mais le détonateur, hier soir, fut sans aucun doute l’ancien pagayeur nantais Vahirua qui, en parfait meneur de jeu, consola l’impatient public du stade du Ray. Avec en plus un Bellion qui trouvait enfin le chemin des filets à deux reprises, c’en était trop pour des Merlus dont la prestation fut sans doute la plus médiocre de ses neuf premières journées.

Namouchoi tout proche d’égaliser
Pour autant, les Lorientais, souvent en danger dans les airs lors du premier quart d’heure, ont su réagir après l’ouverture du score de Bellion (14 e ). Ils retrouvaient alors une certaine emprise sur le jeu jusque-là 35 e minute environ. Sur un impeccable service de Saïfi, Namouchi fut même tout près d’égaliser ce qui finalement n’aurait pas été si illogique que cela à ce moment de la partie. Mais Lloris sortait sa tête d’un arrêt réflexe de grande classe (29 e ).

Un intenable trio Vahirua-Baky-Bellion
Et si cette rencontre n’avait pas encore définitivement choisi son camp, ce fut le cas, lorsque Bellion doublait la mise sur une nouvelle combinaison de l’intenable trio Vahirua-Baky-Bellion (50 e ). Les Tangos démissionnaient et sombraient alors complètement laissant à Nice le soin de reprendre totalement confiance en faisant le spectacle. Bien lancé dans l’axe, Baky battait Marchal à la course et corsait l’addition (76 e ) qui aurait pu être bien plus lourde, Jallet sauvant par exemple sur sa ligne une énième tentative de Bellion (80 e ).

A.L.S.
Le Télégramme