Rennes confirme

Pour leur deuxième rencontre à domicile consécutive, les Rennais ont assuré l’essentiel en s’imposant sur la plus petite des marges (1-0) grâce à un penalty litigieux. Pas verni par l’arbitrage, les Niçois retombent, eux, dans la zone rouge.

Compte rendu du match
Dans une rencontre entre deux formations en quête de confirmation après leurs larges succès du week-end dernier, les débats promettaient d’être animés. Et s’ils ne le furent pas toujours dans le jeu, les décisions arbitrales allaient s’en charger. Les Niçois prenaient ainsi le jeu à leur compte mais étaient rapidement refroidis quand sur un tacle de Varrault sur Hadji, M. Ennjimi sortait logiquement le carton rouge à l’encontre du capitaine niçois en l’absence de Pancho Abardonado (9e). Dès lors, les hommes de Frédéric Antonetti reculaient logiquement et étaient tout près de céder sur une volée de Monterrubio qui terminait sa course sur le poteau d’un Lloris archi battu sur ce coup là (20e). De loin la plus belle occasion de ce premier acte. Car ceux qui s’attendaient à assister à un défilé incessant sur le but niçois allaient être déçus. Manquant cruellement d’imagination et de profondeur dans leurs attaques, abusant de frappes lointaines inoffensives, les Rennais ne parvenaient pas à faire la différence malgré leur supériorité numérique. Pire, ils étaient même tout près de se faire surprendre sur l’une des rares sorties niçoises et un corner direct de Rool (33e). Bref, rien de bien enthousiasmant.

Un penalty sévère
Mais au retour des vestiaires, les Bretons, revigorés par l’entrée en jeu de Moreira, attaquaient tambour battant. Passée une première alerte sur un centre de Monterrubio qui ne trouvait pas preneur, suivi dans la foulée d’une frappe hors cadre d’Hadji (48e), les hommes de Pierre Dréossi allaient être récompensés, bien aidés par un M. Picirillo décidément décisif ce soir. Monterrubio, encore, débordait côté droit et se laissait tomber dans un contact avec Veigneau, rentré à la pause. Le capitaine rennais transformait la sentence lui-même et trompait Lloris (1-0, 58e). Un but libérateur qui mettait les Bretons dans une situation idéale. Mais ce sont au contraire les Niçois qui avaient l’occasion d’égaliser sur un exploit personnel de Fanni qui, après avoir éliminé deux joueurs sur le côté droit, ne parvenait pas à servir Moussilou et Rool qui attendaient l’offrande (75e). Nice avait laissé passer sa chance. Derrière, Rennes manquait par deux fois de doubler la mise. Une première fois par Monterrubio bien stoppé par Lloris après une combinaison avec Utaka (81e). La seconde par Moreira, seul aux six mètres, mais qui ne parvenait pas à pousser le ballon au fond des filets. Au final, les Rennais assurent l’essentiel avec une deuxième victoire de rang après celle obtenue face à Auxerre. Un résultat flatteur qu’ils devront confirmer lors du déplacement au Parc des Princes à l’occasion de la prochaine journée. Pas aidés par les circonstances de jeu, les Niçois devront, eux, se reprendre avec la réception de Marseille.

Le jeu et les joueurs
Vous l’aurez compris, le spectacle n’était pas spécialement au rendez-vous ce soir. Dans un match fermé par excellence, on aura surtout apprécié la performance de Monterrubio, buteur décisif mais surtout l’un des rares a vraiment faire la différence. On regrettera toutefois son comportement sur le penalty. Pour le reste, Didot a affiché une belle activité pour sa deuxième rencontre après de long mois d’absence, Mensah a parfaitement géré les rares incursions des attaquants adverses tandis que Marveaux est progressivement monté en puissance.

Côté méditerranéen, Lloris aura de quoi être déçu. Peu mis en danger, le portier a toutefois du s’incliner sur penalty. Fidèle à lui-même c’est-à-dire accrocheur et déterminé, Rool a lui aussi fait son match. Très en vue lors de la victoire face à Lorient, les attaquants Koné et Bellion auront, quant à eux, été bien moins à la fête ce soir. Enfin, on notera également l’entrée en jeu malheureuse de Veigneau, coupable d’une faute certes peu évidente sur Monterrubio et d’un dégagement manqué qui aurait pu tromper Lloris.

Aurélien Billot
Sport24