Alors que plusieurs clubs ont encore dénoncé des problèmes d’arbitrage, les Niçois se sont montré les plus véhéments. L’entraîneur Antonetti et le président Cohen sont entrés dans une colère noire.
Cette fois, c’en est trop ! Après la nouvelle défaite samedi soir à Rennes pour le compte de la 10eme journée de ligue 1, l’entraîneur niçois Frédéric Antonetti est sorti de sa réserve. Celui que le jeune gardien des Aiglons, Hugo Lloris, nous dépeignait comme quelqu’un de « colérique et impulsif » s’est emporté, remettant notamment en cause l’arbitrage français. La raison de sa colère noire ? Une expulsion rapide mais méritée de Varrault par M. Piccirillo pour un tacle hyper dangereux sur Y.Hadji et surtout un penalty accordé aux Bretons pour une légère retenue de Veigneau sur Monterrubio. S’il n’y a pas de quoi crier au scandale sur le carton rouge administré au défenseur niçois, le penalty sifflé est beaucoup plus discutable.
L’entraîneur corse s’en est alors pris aux grandes équipes du foot français qui se plaignent – pour lui à tort – des erreurs d’arbitrages. « Quand on voit les ténors se plaindre de l'arbitrage, ils n'ont pas de figure. Quand on est entraîneur de Nice, on sait ce que c'est que l'injustice. Les ténors ? Vous savez qui c'est. » Loin de s’arrêter là , il a à demi-mots critiquer le système dans son ensemble et fait allusion à de possibles corruptions, prenant pour exemple le dernier scandale du Calcio. « Le pays manque de courage et le foot français aussi. Je ne veux pas me réveiller un jour et voir ce qui s'est passé en Italie. Parce que le conditionnement à un moment donné et l'influence, ça commence à bien faire. Les problèmes ne s'arrêtent pas à Vintimille. »
Cohen : « Ce sont des fautes professionnelles »
Dans la foulée, son président Maurice Cohen est lui aussi monté au créneau. « Y'en a marre. Il faut une remise en cause de l'arbitrage car on est en train de fausser le championnat. En tant que président de club et membre du conseil d'administration de la Ligue, j'ai honte pour le foot français. L'arbitre a faussé le match, c'est scandaleux. Ce n’est pas en mettant des cartons qu'on va voir plus de spectacle. J'ai failli faire sortir mon équipe mais cela nous aurait coûté trop cher. » Au micro de Canal+, il tiendra des propos encore plus durs envers le corps arbitral. « Il y a cette saison le challenge des arbitres, qui jouent à celui qui se fera le plus remarquer. J'en ai marre d'entendre parler de leur rémunération et de leur statut. Je voudrais qu'on parle de leur compétence. Elle n'y est plus. Ce sont des fautes professionnelles. »
Les Niçois posent là de manière véhémente un problème qui, journée après journée, parait de plus en plus criant. Lors de cette 10eme journée, ce ne sont pas moins de quatre clubs qui ont crié au scandale : Nancy, Sochaux, Lorient et donc Nice. Le président nancéen, Jacques Rousselot, a condamné sans appel l’arbitre de la rencontre M.Biton : « On a surtout vu ce soir, encore une fois, un festival de mauvais arbitrage. M.Biton était en dessous de tout. Tant qu’on aura un arbitrage à la con, on n’y arrivera pas. » Autre club vainqueur mais autre coup de sang à Sochaux. L’entraîneur Alain Perrin quitte son banc avant la fin de la rencontre après un penalty accordé à Bordeaux dans les dernières minutes par M.Lannoy. Enfin en début de journée, les Lorientais se sentaient lésés par M.Thual à cause d’un penalty plus que litigieux accordé à Lille. L’entraîneur breton Christian Gourcuff, comme tant d’autres, n’a rien vu venir : « Sur le penalty, moi, je ne vois rien. Sylvain Marchal me dit lui aussi qu'il n'y a rien. C'est dommage de perdre sur un penalty discutable. » Tout cela pourrait se terminer devant le Conseil de l’Ethique qui a le pouvoir de se saisir de toutes ces déclarations.
Nicolas BERTÉ
Football365