L’OM a subi sa troisième défaite de la semaine, mais veut néanmoins positiver.
Au plan comptable, l’affaire n’est pas catastrophique pour l’OM, toujours dans le peloton de tête des poursuivants de Lyon. Mais cette défaite-là , dans ces conditions, risque de peser lourd. Elle constitue le point final d’une semaine calamiteuse, entamée par une correction contre le leader lyonnais (1-4), terminée par une défaite contre le dix-neuvième (Nice), le tout entrecoupé par une rouste à Saint-Étienne (1-4) en huitièmes de finale de la Coupe de la Ligue. Et le scénario de la soirée ne risque pas d’aider les Marseillais à oublier cette semaine, tandis que Nice sort de la zone des relégables.
Un événement relevé ainsi par Frédéric Antonetti : « C’était un bon match qui pouvait basculer dans les deux sens. La réussite a été avec nous, mais il faut savoir la provoquer. Nous n’avons pas fait preuve que de courage et de solidité, on a su mettre du contenu dans ce match, face à un adversaire de qualité et à un Franck Ribéry qui apporte un grand plus en L1, je tiens à la souligner. »
L’entraîneur niçois a vu un bon match. Entre sans doute dans ce jugement une bonne part d’euphorie. Mais la rencontre a surtout été indécise. Avec une première mitemps d’une remarquable faiblesse de la part des Marseillais, une première relance manquée de Zubar (2e) et un catalogue épais d’errements défensifs, de placements erratiques dans l’entrejeu et dans le secteur offensif ; seul Ribéry tentait de mettre le ballon et le jeu marseillais dans le bon sens. Autant demanquements illustrés lors de l’ouverture du score par Rool (25e) : un nouveau coup de pied arrêté, une sortie ratée de Carrasso, un renvoi malheureux de Beye et onze Marseillais spectateurs de la reprise victorieuse du milieu niçois, qui eut tout le temps d’ajuster sa frappe.
Ensuite, Nice tira le rideau et l’OM se mit enfin en train. Plus conquérants, avec un jeu plus vertical, mais en laissant quelques espaces béants, les Marseillais entreprirent avec succès de réduire le score par Pagis (63e). Cahin-caha, sans être brillants, ils parvinrent à poser les bases d’une victoire qui semblait promise sur une reprise de Nasri (88e).
Beye : « J’ai gâché tout le travail de l’équipe »
C’était raté et Beye provoqua ensuite son deuxième penalty après celui à Saint-Étienne. Et le capitaine marseillais de fulminer : « J’ai gâché tout le travail de l’équipe. Koné a bien joué le coup. On peut dire tout ce qu’on veut, on a pris deux buts. » Mais du côté marseillais, on a décidé de relativiser et de positiver. Par Albert Émon d’abord : « Je suis déçu pour les joueurs marseillais, car pendant plus d’une heure, nous avons fait le jeu. Ils ont mis de la qualité. J’estime qu’au-delà même du match nul, qui était à notre portée, nous méritions de l’emporter. Nous avons mis un autre contenu que lors des défaites contre Lyon et SaintÉtienne. La défense a été assez solide, même si nous avons pris encore deux buts suite à des coups de pied arrêtés. Nous allons nous battre pour nous maintenir à notre place. »
Pour Pape Diouf : « C’est évidemment une désillusion assez cruelle, surtout avec ce scénario qui démontre toutefois que nous sommes dans une nouvelle passe. L’équipe a été plus conquérante, plus volontaire que lors des rencontres précédentes. » De son côté, Franck Ribéry constatait : « C’est la troisième défaite de la semaine qui survient après deux claques monumentales. Il y avait la place de gagner, on méritait de ramener quelque chose de ce déplacement. » Cédric Carrasso étant sur la même longueur d’ondes : « Il n’y avait pas photo avec nos deux dernières prestations. On a montré un tout autre visage et nous n’avons pas à rougir de celle-là . C’est une rencontre que nous pouvions remporter. »
L’OM a donc décidé de positiver. Il reste que sa dernière victoire remonte au 1er octobre, contre Toulouse (3-0)…
Dominique ROUSSEAU
L'Equipe