Monaco ne s’en sort pas. Le club de la Principauté a souffert pour obtenir le point du nul lors du derby face à Nice au Stade Louis II (0-0). Et sans un Roma décisif en fin de rencontre, le Rocher coulait !
Compte Rendu du match
Le derby de la peur ! Difficile de ne pas employer une telle expression à l'orée d'un affrontement à Louis II entre Monaco, lanterne rouge de L1 et Nice, 17e. Avec déjà 8 défaites en 11 journées, l'ASM devait impérativement remporter ce derby qui lui échappait depuis 10 ans, sous peine d'être lâchée par un concurrent direct pour le maintien. Face à des Aiglons stériles en déplacement (6 défaites en 6 matches), le déclic était attendu.
Aucun tir cadré !
Mais pouvait-on réellement parler de match à l'extérieur pour les Niçois ? Dans un Stade Louis II, pour une fois, copieusement garni par une marée Rouge et Noir (8 000 supporters), ce sont pourtant les Monégasques qui entamaient le mieux cette rencontre en confisquant le cuir et mettant une grosse pression sur les Aiglons. Mais cela ne durait pas et l’on assistait en fait à une première période bien terne entre deux équipes crispées qui n’osaient pas véritablement se livrer. Ajoutez à cela une multitude d’erreurs techniques (l’état de la pelouse étant peut être une excuse valable) et vous obtenez 45 premières minutes guère enthousiasmantes. Tout juste pouvait-on noter une frappe de Bernardi en direction des nuages (17e), une sortie de Roma à la limite de sa surface (18e) ou encore un geste technique osé de Lloris devant Vargas (27e). Quelques escarmouches loin d’être dangereuses. Les Niçois terminaient tout de même mieux cette période face à des joueurs de la Principauté incapables d’aligner trois passes de suite. Mais une domination sans occasion ! La plus belle opportunité était, en fait, à mettre à l’actif de Di Vaio, à quelques encablures de la mi-temps, mais sur sa reprise en pivot, l’Italien loupait le cuir (42e). Tout était dit…
Roma stoppe un penalty
Evidemment, on espérait que les 22 acteurs reviendraient sur la pelouse avec de meilleures intentions. Histoire de voir enfin un peu de spectacle. Menez, tout juste entré en jeu, se chargeait de sonner la révolte. L’ancien Sochalien réalisait un petit slalom dans la surface niçoise, à la suite d’une bonne talonnade de Vargas, mais tombait sur la main ferme de Lloris (48e). Le Gym ne tardait pas à réagir et après un tir d’Echouafni contré par Bolivar (52e), Roma réalisait un arrêt réflexe étonnant sur une reprise à bout portant de Vahirua (55e). C’est un tout autre match auquel on assistait et progressivement, les visiteurs prenaient le dessus malgré quelques tentatives timides des joueurs de Laurent Banide. Beaucoup plus agressif, plus offensif, Nice faisait vivre une fin de match difficile aux locaux. Koné butait sur un bon Roma (64e), Traoré enlevait trop sa reprise sur un centre parfait de Moussilou (73e). Puis, Cufre réalisait un retour salvateur alors que l’ancien Lillois allait armer (76e). Après une énorme boulette de Lloris sans conséquence pour Nice puisque Yahia veillait sur sa ligne (79e), Givet commettait l’irréparable sur Fanni dans la surface. Heureusement pour l’ASM, Roma évitait le pire en repoussant la tentative d’Ederson (85e). Malgré une dernière possibilité avec une tête hors cadre de Bolivar (88e), le score restait désespéramment nul et vierge entre Monaco et Nice. Les Monégasques s’en sortent bien.
Le jeu et les joueurs
Organisée en 4-4-2 avec la titularisation de Vargas aux côtés de Di Viao en pointe, l’ASM a une nouvelle fois déçue. Le moral dans les chaussettes actuellement, les hommes de Laurent Banide ont rendu une copie bien terne, incapables de mettre de la folie dans ce match. Gakpé a passé une soirée cauchemardesque, loupant tout ce qu’il entreprenait, écopant d’un carton jaune pour l’ensemble de son œuvre en première période. Logiquement, le jeune monégasque a été remplacé à la pause par Menez qui a apporté de la puissance et un peu plus de punch. Son slalom, dès le retour des vestiaires, méritait meilleur sort. Vargas s’est montré très remuant mais n’a pas eu grand-chose à se mettre sous la dent, Givet est loin de son meilleur niveau et concède le penalty après avoir fauché Fanni. Un penalty stoppé par Roma, héros du match.
Côté niçois, avec les suspensions de Rool, Varrault et Balmont, Frédéric Antonetti avait opté pour un 4-4-2 en losange fortement rajeuni. Et les jeunes pousses, hormis une première période sans grand intérêt, ont parfaitement rempli leurs missions. Apam a bloqué son couloir comme un vieux briscard, Diakité a fait du bon boulot à la récupération. Quant au trident Koné-Bellion-Vahirua, il a causé mille maux aux partenaires de Meriem. Leur vitesse et leur percussion ne sont plus à démontrés. Seul petit bémol, Lloris n’a pas été irréprochable samedi soir. La plupart de ses sorties aériennes se sont révélées hasardeuses. Heureusement pour lui, des petites cagades sans conséquences fâcheuses. Enfin, Ederson a loupé la balle de match sur penalty.
Vincent Duchesne
Sport24