Marama Vahirua, attaquant reconverti milieu de Nice, est conscient du problème offensif de son équipe. Il préconise pour retrouver la confiance de prendre du plaisir avant tout à l'entraînement. « Le football, c'est avant tout un sport » explique-t-il.
- Marama Vahirua, l'attaque niçoise est en berne. Sur les onze buts marqués, cinq seulement l'ont été par des attaquants. Quel est le problème ?
On a un peu de mal offensivement cette année, c'est vrai. Ca vient d'un manque de confiance globale. On n'y est pas. On a beau travaillé, si on a ce manque de confiance, on a toujours ce petit temps de retard par rapport à l'adversaire devant le but. Mais on peut dire que c'est un manque d'occasions. On en a à chaque match. C'est plus un problème de finition. Je parle en connaissance de causes. Je sais comment cela se passe. Autant aujourd'hui rien ne marche, autant demain un défenseur peut dégager sur toi et le ballon rentre… Et voilà la machine est remise en route.
- Matt Moussilou est-il plus touché que les autres ? Il n'a pas marqué un but cette saison et le public le siffle…
Demander à Pauleta si il ne marque pas de but pendant cinq matchs comment il va se sentir ! Le manque de confiance s'installe. Quand je vois ce qu'il fait chaque jour à l'entraînement… C'est vraiment un problème de confiance en soit, ça s'arrête là . Il n'a pas beaucoup de temps également. Quand on arrive, on se dit toujours qu'on va avoir un temps d'adaptation, mais ça c'est bon quand le club marche bien… Les gens s'en foutent (sic !) du temps d'adaptation. Il faut que cela marche tout de suite. Mais on est tous soudés, tous ensemble. Il n'y a pas à dire que c'est la faute d'untel ou d'untel. Automatiquement quand on est le plus gros transfert du club, les gens pointent plus facilement le doigt vers toi. Il a plus de pression que nous. Mais c'est un joueur comme les autres. Il faut que la sauce prenne. Mais demain il peut marquer un but important et devenir la star du club. Ca va tellement vite.
- Quelle est la solution alors ?
La solution, c'est que nous prenions un peu de plaisir. Ne serait-ce qu'à l'entraînement. Cela passe par des petites rigolades de temps en temps. Il ne faut pas non plus confondre. Il faut travailler bien sur, mais on peut prendre du plaisir en même temps. A un moment donné ce n'était que travail, travail, travail. Au bout d'un moment on ne prenait plus de plaisir. Le football, c'est avant tout un sport.
Propos recueillis par Nicolas Berté
Football365