Suite à l’incident du stade du Ray, ayant entraîné la grave blessure d’un pompier lors de Nice-Marseille, le club phocéen a été condamné à jouer un match à huis-clos au Vélodrome. L'OGC Nice n'a pas été sanctionné.
Dans une belle confraternité méridionale, le président niçois Maurice Cohen était venu apporter sa « solidarité avec l'OM » devant la commission de discipline de la LFP . « Cela aurait pu se passer dans n'importe quel stade », affirmait l’homme au chapeau. Solidaire jusqu’au bout, le président niçois ne cachait pas sa déception après la décision de la Ligue de condamner l’OM à jouer un match à huis-clos au Stade Vélodrome, après qu'un jeune pompier ait été gravement blessé, le 29 octobre à Nice par l’explosion d’un gros pétard lancé par un supporteur marseillais. Ce match à huis-clos sera bientôt déterminé par la commission d'organisation des compétitions. Pour Maurice Cohen, « cette sanction ne grandit pas notre football, alors que pour une fois, la justice et la police avaient fait leur travail. La commission n'a pas été à la hauteur de l'événement. »
Même colère, on le devine chez Pape Diouf : « C'est un sentiment d'injustice. J'ai l'impression que la décision était inévitable. C'est une légitime déception. Dans cette affaire, il y a eu un coupable arrêté par la police et la justice. Les supporteurs marseillais ont été fouillés par les forces de l'ordre et non par les stadiers. Donc, cette décision ne relève pas de la logique et est très injuste. » Une nouvelle fois, les Marseillais vont se sentir visés par les décisions prises là -haut à Paris. Avant de se rendre dans la Capitale, Pape Diouf avait confié sur le site de l’OM, après avoir exprimé une nouvelle fois sa solidarité avec le pompier blessé : « Fondamentalement, il faut aussi reconnaître notre impuissance devant ce type d’incident. Je rends d’ailleurs hommage à Maurice Cohen qui, le premier, a déclaré que cela aurait pu se produire n’importe où et concerner n’importe quel club. Nous espérons que nous rencontrerons compréhension auprès de la commission. »
A bien suivre les propos de Pape Diouf, ce match à jouer à huis-clos est une sanction démesurée… Le matin, pourtant, on sentait cette décision venir quand M.Riolacci, président de la commission confiait dans L’Equipe : « J’ose espérer qu’il y aura chez les supporters marseillais le début du commencement d’une prise de conscience. » Cette décision calmera-t-elle plus les irréductibles accrocs aux fumigènes et autres cocktails explosifs, que les sanctions financières qui plombent régulièrement les caisses olympiennes ? Tant que la bêtise sera humaine, on peine à croire que le football seul puisse hélas se débarrasser de ces inconscients… La LFP, en ajoutant une sanction sportive aux futures décisions de justice concernant cet acte malveillant, pense avoir œuvré pour la paix des stades. Seul l’avenir dira si cette décision servira à quelque chose.
Olivier DE LOS BUEIS
Football365