Les Verts souffrent encore

Après avoir compté deux buts d'avance, les Stéphanois ont lutté jusqu'à l'ultime seconde pour conserver la victoire.

Un débordement de Ederson devant Hognon pour un centre récupéré par Diatta devant Bellion, une frappe tendue de Sablé sur laquelle Lloris dut se détendre : les deux premières minutes étaient prometteuses. Point de round d'observation entre deux équipes soucieuses de porter rapidement le danger chez l'adversaire, deux équipes promptes à tirer profit de la moindre erreur. Sur une passe interceptée de Sablé, Bellion remonta ainsi tout le terrain avant de décaler Koné. Il fallut une intervention décidée de Diatta pour empêcher l'international ivoirien de défier Janot (7e). Ilunga dut en faire de même devant Bellion (14e).
Les Niçois, à la recherche de leur premier succès à l'extérieur cette saison, menaient la vie dure à des Stéphanois qui, pourtant, ne ménageaient pas leurs efforts. Si la possession du ballon était stéphanoise en ce début de rencontre, les occasions étaient niçoises.
Mais l'ouverture du score fut stéphanoise. Sur une longue ouverture de Landrin, Piquionne imposa sa puissance physique devant Abardonado avant de fusiller Lloris (20e).
Les hommes de Hasek avaient fait preuve d'un réalisme à tout crin, ce qui, pour l'heure, faisait défaut à ceux de Frédéric Antonneti. On en eut la preuve sur une accélération de Koné au profit de Bellion. Seul devant Janot, gêné il est vrai par Camara, l'attaquant des Aiglons croisa trop son tir (25e). Deux minutes plus tard, Lloris allait chercher pour la seconde fois le ballon au fond de ses filets, victime du talent de Feindouno. Servi par Dernis, le Guinéen se joua avec une facilité déconcertante de Fanni et Yahia et ajusta Le portier azuréen.

EXPLOIT DE PIQUIONNE ET FEINDOUNO
Les Verts pouvaient dès lors se permettre de souffler, d'attendre leurs adversaires qui avaient le mérite de ne pas renoncer. Les Niçois continuaient à développer un jeu bien léché auquel il manquait la percussion pour vraiment inquiéter une équipe stéphanoise qui se fit toutefois surprendre durant le temps additionnel. Le coup de franc de Rool, consécutif à une faute de Dernis sur Balmont, détourné de la tête par Landrin, prit Janot à contre-pied. Nice revenait dans le match avec un brin de réussite certes, mais c'était loin d'être illogique sur le déroulement de cette première mi-temps.
Cela donna évidemment des idées aux Méditerranéens au retour des vestiaires. Ils tentaient de déséquilibrer une formation stéphanoise qui avait reculé d'un cran. De plusieurs même. Elle ne tenait plus le ballon et résistait tant bien que mal aux assauts de Koné, Bellion ou Balmont. Un scénario souvent vu cette saison à Geoffroy-Guichard.

MERCI JANOT
Feindouno tenta de desserrer l'étreinte mais son tir fut capté par Lloris (60e). Janot s'envola à son tour sur une tentative de Echouafni (62e). Le ballon circulait d'une cage à l'autre. Lloris écarta le danger devant Piquionne (64e). Sablé dégagea sur sa ligne un ballon mal apprécié par Janot sur un corner de Ederson (67e).
Nice continuait à réciter sa partition, à perturber des Stéphanois combatifs certes mais qui n'affichaient pas une sérénité à toute épreuve. Il fallut toute l'autorité de Janot pour priver Balmont de l'égalisation (78e). Janot fut une fois encore impeccable sur un tir au pied de son poteau de Abardonado.
Les Verts s'accrochaient à leur maigre avantage dans un stade qui retenait son souffle. Jusqu'à l'ultime seconde. Janot détourna superbement sur son poteau un tir non moins superbe de Vahirua. Marci Janot pouvait scander Geoffroy-Guichard.

Jacky CLAVEL
Le Progrès