Bonjour tristesse

Au terme d’un match terne logiquement sanctionné par un score nul et vierge (0-0), Auxerre et Nice restent solidement englués en bas de tableau. L’OGCN, notamment, est désormais sous la menace directe de Troyes (18e).

Compte Rendu du match
Auxerre et Nice, qui ont tous deux raté leur début de saison, pointent en dessous de leurs objectifs de départ. Les Bourguignons, qui restaient sur une courte défaite à Lyon, s’étaient bien repris à Belgrade en Coupe de l’UEFA (1-4), se plaçant de façon idéale dans la course à la qualification. Toujours privés de nombreux titulaires (Mignot, Mathis, Kahlenberg), les hommes de Jean Fernandez visaient une victoire face à des Aiglons aux statistiques désastreuses à l’extérieur. Avec la seule absence d’Abardonado (suspendu), l’OGCN n’avait pas d’autre choix que la victoire, sous peine de replonger dans la zone rouge.

Koné sur la barre
Devant une assistance très clairsemée et sous le crachin auxerrois, les deux équipes partaient sur un rythme très faible. Même à domicile, Auxerre attendait un adversaire niçois toujours aussi joueur, mais en manque singulier d’efficacité, notamment dans la dernière passe. La possession était légèrement azuréenne, et Balmont lançait Moussilou, finalement préféré à Bellion, qui se faisait rattraper par Kaboul (3e). Puis sur un corner d’Ederson, Echouafni se retrouvait seul devant le but vide mais manquait sa reprise (14e) ! Auxerre réagissait timidement par Cheyrou, au dessus (18e), puis Pedretti, très bon dans l’orientation du jeu, alertait Jelen, dont la remise subtile ne trouvait pas Pieroni (24e). Cheyrou manquait l’ouverture du score, dévié par le portier niçois (20e) puis détourné par le mur (30e). Par la suite, Auxerre intensifiait sa poussée mais Akalé, lancé par son capitaine, se heurtait à un Lloris impeccable (28e). Nice répliquait par Koné, qui écrasait sa frappe (33e) avant de trouver la barre d’une belle volée (43e) ! Cette fin de mi temps était plus agitée, mais Jelen ne trompait pas Lloris (44e), pas plus qu’Akalé (45e).

Le show Lloris
Le match repartait sur les mêmes bases, avec deux équipes seulement dangereuses par périodes. Koné reprenait un corner mal dégagé par la défense icaunaise mais était contré (50e) avant que Pieroni, servi subtilement par Cheyrou, ne se heurteà un Lloris impeccable (54e). Le jeune portier azuréen confirmait de nouveau son énorme talent face à Jelen, esseulé à droite (56e). Pieroni démontrait, quant à lui, ses difficultés à marquer en championnat, en manquant une volée facile (58e) puis en plaçant une tête juste au dessus, sur corner (60e). Balmont causait une frayeur à Cool, mais croisait trop sa frappe (63e). Ba, tout juste entré en jeu à la place de Pedretti, plaçait une tête au ras du poteau de Lloris (69e) et Niculae, autre remplaçant, frappait à côté (73e). Auxerre dominait et allait se créer une énorme occasion. L’infatigable Jelen explorait une énième fois son couloir, et centrait pour la tête de Cheyrou. Le capitaine bourguignon croyait avoir marqué mais Lloris sortait un arrêt de grande classe (76e). Jelen et Lloris continuaient leur festival, ce dernier s’interposant de nouveau (80e). Auxerre pressait en fin de match et s’exposait aux contres de Koné et Bellion, entré en jeu à la place de Moussilou. L’Ivoirien envoyait l’ancien Mancunien au contact de Cool (87e), puis celui-ci centrait pour son compère, dont la reprise s’envolait (88e). Malgré un dernier coup-franc de Cheyrou, le score n’évoluait plus.

Le jeu et les joueurs
Auxerre, disposé dans son 4-3-3 habituel depuis quelques matches, les imprécisions techniques se seront succédées et la finition, notamment par Pieroni, fut déficiente. Tout juste peut-on ressortir du lot l’increvable Jelen, qui fit vivre à Varrault une soirée difficile. A l’origine de toutes les occasions auxerroises, le Polonais se heurta juste à Lloris. Au milieu, Pedretti fut très actif et précieux dans la construction, tandis que Cheyrou, impérial, fut cependant malheureux dans ses tentatives.

Nice, disposé dans son habituel 4-3-3, démontra son habileté à combiner au milieu, grâce à l’habituel travail de fourmi de Balmont, mais Ederson fut très effacé, Koné trop esseulé devant et Moussilou, s’il fut volontaire, s’avéra trop maladroit dans ses initiatives. En défense, le jeune Ghanéen Apam assura et fit parfaitement le métier, mais le héros du match fut Lloris, qui multiplia les parades en seconde période, notamment sur la tête de Cheyrou (76e). Un futur grand.

Gildas Devos
Sport24