Nice n'avance pas

Au terme d’une rencontre rythmée mais peu prolifique en occasions, notamment après la pause, Nice et Nancy n’ont pu faire mieux que partager un point (0-0) qui ne les arrange pas vraiment.

Compte-rendu du match
Neuf mois après une dernière confrontation très houleuse au stade du Ray en Ligue 1, Nice et Nancy se retrouvaient dans des circonstances bien différentes de celles de la saison passée. Ambitieux la saison dernière, l’OGCN joue d’abord le maintien depuis août 2006, tandis que l’ASNL, promu en 2005-2006, occupait au coup d’envoi la septième place de L1, son plus mauvais classement depuis le début de l’exercice actuel. Les Niçois voulaient donc prendre leurs distances avec la zone rouge en confirmant leurs bonnes statistiques directes contre une équipe qui venait de les battre deux fois en Coupe de la Ligue.

Beaucoup de rythme, pas de but
Ce quatrième et dernier opus de l’année 2006 ressemblait à s’y méprendre au deuxième et troisième en Coupe de la Ligue, sans l’ambiance délétère du premier. Les deux équipes mettaient beaucoup de rythme aux débats, Nice en misant sur la vitesse de Ederson et Vahirua (6e), Nancy en procédant à une touche ou presque, en profondeur ou dans la latéralité. Ce sont néanmoins les locaux qui se procuraient les occasions franches de ce premier acte et ils auraient sans doute regagné les vestiaires avec un, voire plusieurs buts à leur crédit sans un bon Olivier Sorin dans la cage lorraine. Le capitaine nancéien sortait d’abord parfaitement devant Koné sur une ouverture de Vahirua (8e), avant de sortir d’une main ferme un coup de tête à bout portant de Cédric Kanté sur un coup franc niçois (28e), puis une frappe de Vahirua de vingt mètres après un bon travail de Koné (36e), tandis que Ederson (9e) et le petit Ivoirien (14e) manquaient le cadre sur deux frappes dans la surface. À l’inverse, Hugo Lloris n’avait rien à faire, les Nancéiens ne parvenant pas à être menaçants sur leurs contre-attaques, à l’image de celle amorcée par Curbelo et Dia et gaspillée par Brison (29e).

Un nul qui n’arrange personne
À la reprise, les Nancéiens montaient d’un cran et allaient dominer la première demi-heure de la seconde période. Ils remportaient la majorité des duels tandis que leur pressing haut empêchait les Niçois d’approcher des vingt derniers mètres d’Olivier Sorin. Dia manquait une frappe sur un raid solitaire (47e) et N’Guémo n’appuyait pas assez sa reprise de la tête sur une pichenette de Curbelo dans la surface (54e). Les Lorrains jouaient encore mal le coup sur leurs coups de pieds arrêtés et n’avaient donc pas l’occasion d’inquiéter Hugo Lloris. Le dénouement de la rencontre était cousu de fil blanc, même si à l’amorce du dernier quart d’heure, les Aiglons avançaient à leur tour davantage sous l’impulsion de Traoré, entré en jeu à la place de David Bellion, mais la défense nancéienne tenait bon. Sorin était toutefois proche de concéder un penalty en ceinturant Ederson sur une passe en profondeur destinée à Moussilou et au Brésilien, que le portier visiteur avait d’abord capté avant de relâcher le cuir. Lionel Jaffredo ne donnait pas le petit coup de pouce réclamé par les Azuréens qui pouvaient remercier Auxerre d’égaliser en fin de rencontre à Troyes. Nice est encore non-relégable, tandis que Nancy recule encore et pointe désormais à la septième place.

Le jeu et les joueurs
L’opposition des styles niçois et nancéien avait offert une belle première période, rythmée et riche en occasions. La seconde l’aura été nettement moins, notamment parce que Frédéric Antonetti remplaçait un de ses joueurs capables de poser des problèmes à l’adversaire par ses courses, Marama Vahirua, comme c’était le cas en première période. Le coach niçois faisait ainsi deux orphelins, Bakary Koné et Honorato Ederson, nettement moins en vue après le repos, à part lorsque Traoré ou Rool venaient les épauler en fin de rencontre.

Mais c’est également parce qu’en face, l’ASNL était montée d’un cran à la reprise, le pressing imprimé par les Lorrains permettant notamment aux deux récupérateurs visiteurs, Berenguer et Duchemin, de récupérer un grand nombre de ballons. Derrière eux, Diakhaté et Puygrenier auront été impressionnants face aux vagues niçoises les plus hautes, tandis que Sorin rassurait tout le monde par ses sorties et plusieurs exploits en première période. Dommage que le secteur offensif soit aussi brouillon. Si bien que la défense azuréenne n’aura pas eu grand peine à contenir Curbelo et consorts.

Vincent Gehin
Sport24