Paris manqué

Ce n'est pas faute d'avoir essayé. Le PSG et Nice se quittent dos à dos au terme d'un match équilibré (0-0). Malgré plusieurs occasions franches, notamment en seconde période, aucune des deux équipes n'est parvenue à inscrire ce but si convoité. Un résultat logique encourageant pour les Aiglons mais qui est loin de faire les affaires du PSG qui n'est plus parvenu à s'imposer depuis la 11e journée. Au classement, Nice sort de la zone des relégables grâce à sa différence de but tandis que Paris reste à une inquiétante 15e place.

Encore deux points de perdus. Paris, qui ne parvient plus à gagner en championnat, a subi une nouvelle contre-performance à domicile face à Nice. Pis, il s'en est fallu de très peu pour que les joueurs de Guy Lacombe ne cèdent en fin de match, comme ils l'avaient fait la saison dernière face à cette même équipe. Bonaventure Kalou a été le plus en vue côté parisien mais son manque de réussite résume à lui tout seul l'impuissance du club de la capitale, condamné à lutter pour son maintien parmi l'élite.

Kalou touche du bois

La première occasion du match était niçoise. David Bellion tentait sa chance des 20 mètres mais son tir était dévié en corner par Yepes (5e). Le PSG allait mettre près de vingt minutes avant de se décider enfin à jouer. Et la première occasion a bien failli être la bonne. A la suite d'un centre de David Hellebuyck côté droit, Kalou reprenait de la tête et trouvait le poteau gauche d'Hugo Lloris (17e). La partie était lancée, pensait-on. Mais l'accumulation de fautes et la pelouse en très mauvais état du Parc allaient avoir raison du beau jeu et des occasions de but. Du moins jusqu'à la mi-temps. Les deux équipes regagnaient le vestiaire après un âpre combat et avec le sentiment de part et d'autre de pouvoir faire la différence à tout moment. Un début de rencontre cauchemardesque en revanche pour Bernard Mendy, copieusement sifflé à chacune de ses prises de balle et qui répondra de la plus stupide des manières en se rendant coupable d'un geste grossier en direction des supporters parisiens.

En seconde période, les deux équipes montraient un tout autre visage et se rendaient coup-pour-coup. Des occasions franches avec des Parisiens particulièrement entreprenants dès les premières minutes. A la suite d'un corner, Pauleta était même à deux doigt d'inscrire son 8e but de la saison (52e). Mais Lloris était vigilant. Et au portier niçois de s'illustrer à nouveau moins d'une minute plus tard lorsque Rodriguez profitait d'un très bon service de Kalou pour se présentait seul devant lui (53e). Mais une très belle sortie empêchait l'Uruguayen de conclure.

Moussilou mange la feuille

C'est à ce moment que Frédéric Antonetti décidait de faire entrer Matt Moussilou pour apporter plus de puissance offensive à son équipe. Un choix judicieux puisque cinq minutes après son entrée en jeu, le Parisien de naissance se créait une occasion de but en or. Mais sa frappe manquait le cadre (60e). Sur le contre, Paris était à son tour à deux doigts d'ouvrir le score mais sur le très bon centre en retrait de Mendy, Hellebuyck, trop court, ne pouvait reprendre (61e). Le match était à présent débridé et les occasions nombreuses. Une belle frappe de Rodriguez à l'entrée de la surface (79e), bien repoussée par Lloris, répondait à une tête juste au dessus de Kanté à la suite d'un corner (68e).

Sur le contre, Matt Moussilou, encore lui, manquait une occasion incroyable, seul face à Mickaël Landreau (80e). On comprenait alors qu'aucun but ne serait inscrit ce soir. Les dernières offensives parisiennes, trop hasardeuses, n'y changeront rien. Paris devait confirmer, il ne l'a pas fait et des sifflets accompagnaient alors la sortie des joueurs. L'histoire se répète pour le PSG...