Mercredi noir pour Nice qui a perdu contre Toulouse (1-0) et qui a vu son président Maurice Cohen débarquer. La situation du club azuréen est plus qu'inquiétante. Car si le maintien est encore possible mathématiquement, il sera compliqué à obtenir sur le terrain.
Une soirée cauchemardesque
Dans le football tout va très vite, ce n'est pas nouveau. En six mois, les Niçois en ont encore fait la démonstration. Après les éloges et une finale en Coupe de la Ligue au Stade de France la saison dernière, on promettait aux Niçois une année en haut du classement avec à la clé une possible qualification pour une coupe d'Europe dans un stade flambant neuf. Quelques mois plus tard, le projet du stade a été plombé et la Ligue 2 se rapproche à grande vitesse. Les Niçois ont vécu une 21e journée de championnat cauchemardesque mercredi. Et ce n'est pas le retour en tribune de la Brigade Sud Nice, en grève pour soutenir les Ultras, deux minutes après le coup d'envoi qui a changé la situation. Un penalty de Laslandes manqué dès la quatrième minute entamait une triste soirée pour le club azuréen qui allait encaisser une nouvelle défaite contre Toulouse (1-0) sur un but inscrit par Elmander à la suite d'une grossière erreur du capitaine Pancho Abardonado.
Fébriles, en manque de confiance et sans solutions, les Aiglons n'ont jamais réussi à inverser la tendance contre une équipe de Toulouse à l'aise défensivement. Une triste journée pour le Gym puisqu'après le match, on apprenait que Maurice Cohen avait été débarqué lors d'une réunion des actionnaires. Le président du club, qui semblait très touché et en colère, est venu annoncer à la presse son retrait. «Il y a eu une réunion des actionnaires de l'OGC Nice qui s'est déroulée dans l'après-midi. A la demande de deux actionnaires qui représentent 57% du capital c'est à dire Marcel Governatori et Franck Guidicelli, ils ont souhaité changé de président. A partir de demain, il y aura un Conseil d'Administration au club et c'est Franck Guidicelli qui prendra la direction du club.»
Antonetti menacé ?
A la tête du club depuis 2002, le président Cohen paierait un soutien inconditionnel depuis le début de la saison à son entraîneur Frédéric Antonetti. Ce dernier voit par le même coup son avenir s'assombrir. Avant l'annonce de son président, il affichait pourtant une confiance dans son groupe et dans le maintien. «Tous les éléments nous sont contraires. Le ressort n'est pas cassé. Je persiste et signe en disant que ce n'est pas fini. Si tout le monde, nous voit déjà en Ligue 2, moi, je dis qu'on peut se maintenir. Vous ne pouvez pas effacer dix-sept journées ainsi. Ce ne sont pas des paroles en l'air. Je le dis car je l'ai déjà vécu.» Un entraîneur qui balaye d'un revers les questions embarrassantes : «Êtes-vous menacé ce soir ?», (énervé) «Ouh bonne question, pfff.. , merci de me la poser.» Les choses pourraient aller très vite dans les prochains jours. Mais n'est ce pas déjà trop tard pour sortir le club de la zone rouge ? 19es, les Niçois se déplaceront la semaine prochaine chez le leader lyonnais avant d'affronter Bordeaux. Deux rencontres où il sera difficile, voire impossible de prendre des points pour une équipe en manque de confiance et qui ne marque plus (un but en six rencontres).
Vincent Bellanger
Sport24