Presse :
Un point c'est tout
Olweb.fr, le 27/01/2007 à 23h35
L’OL n’aura donc pas remporté la moindre victoire en championnat en ce mois de janvier 2007. En Ligue 1, les hommes de Gérard Houllier restent sur 2 nuls et 2 défaites lors de leurs 4 dernières rencontres, dont 3 à domicile.
Comme face à Toulouse et Bordeaux, ils ont dominé leur sujet sans parvenir se mettre à l’abri et ont une nouvelle fois concédé un but sur contre.
On n’est jamais trompé, on se trompe soi-même. Depuis la reprise, l’OL éprouve des difficultés à cueillir les fruits de sa domination sans partage dans le jeu. Durant 7 minutes, les hommes de Gérard Houllier ont peut-être même vu ressurgir les démons Bordelais et Toulousains. Visiblement plus animés par la volonté de ne pas perdre que par le désir de se porter vite vers le but de Grégory Coupet, les azuréens ne se procurèrent pas la moindre occasion avant l’ouverture en profondeur d’Apam que dévia Jérémy Toulalan dans la course de Bakari Koné. A l’entrée de la surface, l’Ivoirien loba le portier des Bleus (34e). Pas vernis les Lyonnais au regard de la pléthore d’occasions qu’ils se sont procurées et de leur mainmise sur le match ! Sans un Hugo Lloris inspiré, Cris et ses coéquipiers auraient probablement rapidement fait la différence.
Les hôtes de Gerland mirent plusieurs minutes avant de placer Milan Baros dans une bonne position. Titulaire pour la première fois de la saison à la pointe de l’attaque rhodanienne, le Tchèque se procura sa première occasion à la 12e minute, forçant le gardien niçois à une belle parade. Après 20 minutes de jeu, Cris occupait la tête du classement des tirs avec 4 tentatives. A une frappe complètement dévissée à 25 mètres (5e), le défenseur central lyonnais ajouta une tête non cadrée (7e), un puissant coup de casque superbement claqué en corner par le dernier rempart du Gym (19e) et une frappe déviée par Ederson (20e).
Multipliant les appels sur le front de l’attaque, Milan Baros se démenait pour offrir des solutions à ses coéquipiers. Au terme d’un une-deux avec Kim Källström, le Tchèque fut tout proche d’inscrire son premier but sous le maillot olympien mais sa frappe s’enfuit à droite du but (22e). Ce n'était que partie remise. Sur son coté droit, Sidney Govou multipliait les exploits individuels et accumulait les duels gagnés. Au terme d’un slalom dans la surface, l’international français centra pour Milan Baros idéalement placé aux six mètres. Du pied gauche, la nouvelle recrue des quintuples champions de France ajusta Hugo Lloris pour permettre aux Gones de rejoindre les vestiaires sur un score de parité amplement mérité (41e).
L’entame de seconde période permit aux Niçois de se créer leur seconde, et dernière, occasion de la rencontre. La défense lyonnaise contra la frappe de Troaré (47e). La suite fut très nettement à l’avantage des rhodaniens… et de Hugo Lloris. Après une reprise de volée de Sidney Govou hors cadre (56e), le portier niçois mit en échec le numéro 14 olympien (58e), puis Baros deux reprises à bout portant (59e et 67e) et Malouda (59e) pour confirmer, à tout juste vingt ans, un talent indéniable.
Les Lyonnais crurent entrevoir leur salut lorsque monsieur Thual désigna le point de pénalty après une faute d’Epam sur Hatem Ben Arfa mais Fred ne cadra pas sa frappe (79e). Les joueurs de Gérard Houllier avaient laissé passer leur chance. Ni Kim Källström d’une tentative lointaine (86e), ni Florent Malouda bien décalé par Sidney Govou (90e), ni Fred, dont la reprise s’envola dans le ciel de Gerland (90e), ne parvinrent à faire la différence dans les ultimes secondes, laissant les Rhodaniens à leurs regrets.
Un seul chiffre suffit à décrire les difficultés actuelles de l’OL : Malouda et les siens ont tiré à 20 reprises sur le but d’Hugo Lloris pour 1 seul but, concédant seulement 6 chances à leurs hôtes pour le même résultat.
Conquérants en coupes, les Lyonnais sont au ralenti en ce début d’année 2007. Malgré un rythme de 2 points pris lors de ses quatre dernières rencontres de Ligue 1, l’OL compte toujours une confortable avance sur ses poursuivants. Les Gones devront tout de même bien vite retrouver leur réussite d’antan pour ne pas voir leurs rivaux les mettre sous pression. Pas le temps de gamberger, c’est dès mercredi à Marseille qu’il leur faudra montrer un tout autre visage.
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