Nice à la relance

Grâce un doublé d’Ederson, les Niçois mettent fin à une série de onze matchs sans victoire. Monopolisant le ballon mais manquant d’imagination, les Bordelais se sont constamment heurtés à la solidarité niçoise.

Dans les coulisses du stade du Ray
- Continuant son Tour de France qui va durer trois mois, le nouveau trophée de Ligue 1 Orange était à Nice. Quatre anciens champions de France sacrés avec l’OGC Nice, ont présenté le trophée avant le coup d’envoi de la rencontre aux supporters niçois et aux deux équipes depuis la pelouse. Il s’agit de Pancho Gonzales (champion en 1952, 1956, 1959), Papa Barrou (1959), Serge Pedini (1951) et Georges Lamia (1959).

- Pressenti pour être le nouvel entraineur de Nice la semaine passée, José Cobos qui était entraineur adjoint de Fréderic Antonetti a changé de fonction afin d’éviter tout malentendu. Il s’occupe désormais du recrutement aux côtés de Franck Giudicelli et Roger Ricort.

- Bordelais il y a encore quelques semaines, Lilian Laslandes était surmotivé pour ce match. Lessivé, il a demandé à son coach d’être remplacé à cinq minutes de la fin.

- En l’emportant, les Aiglons ont mis fin à une longue série d’insuccès face à Bordeaux, au Ray où la dernière victoire datait en effet de la saison 1995/1996 (1-0).

Les faits du match
12eme minute (1-0)
Sur un centre de Fanni, Laslandes prend le dessus de la tête sur Faubert. La balle revient sur Planus qui dégage dans l’axe sur Ederson. Le Brésilien reprend de volée du pied droit et trompe Ramé grâce à un beau poteau rentrant.

26eme minute (2-0)
Ederson part de la ligne médiane et mystifie trois défenseurs bordelais en bénéficiant des appels de Koné et Laslandes. A vingt mètres, il décoche une frappe croisée du gauche qui vient nettoyer la lucarne de Ramé.

36eme minute (2-1)
Sur la gauche, Mavuba trouve Chamakh qui remise bien sur Micoud. L’ancien Cannois décoche une patate de l’extérieur du droit en pleine lucarne. Lloris est battu sans avoir esquissé le moindre geste.

65eme minute
Planus est embarqué par l'appel de Koné et laisse un boulevard à Balmont. Le Niçois en profite et frappe fort au ras de la lucarne de Ramé.

85eme minute
Sur un coup franc, Micoud enroule sa frappe mais voit la balle redescendre juste derrière le but de Lloris.

91eme minute
Superbe extérieur du pied de Fernando qui passe à deux centimètres de la lucarne de Lloris qui n'avait pas bougé.

Jeu, joueurs et arbitre
Le jeu
Volontaires et bien en place, les Niçois prennent le jeu à leur compte dès le début du match en récupérant le ballon très haut. Le mouvement des attaquants azuréens gênent considérablement l’arrière-garde bordelaise qui se fait souvent surprendre. Pourtant c’est sur deux frappes lointaines que Nice prend l’avantage. Accusant le coup, les Girondins mettent cinq bonnes minutes à réagir avant de profiter du recul Niçois pour monter d’un cran sur le terrain. Un autre match débute alors complètement à l’avantage des joueurs de Ricardo qui parviennent à réduire le score sur une frappe lointaine également. Nice vaille mais ne rompt pas avant la pause grâce à beaucoup de solidarité. Au retour des vestiaires, le match est à sens unique avec des Bordelais qui confisquent la balle. Avec trop d’espace entre leurs lignes les Niçois souffrent et sont à la limite de la rupture face aux assauts répétés des Girondins. Manquant d’imagination et de percussion, les Girondins ne parviennent pas à revenir au score se heurtant systématiquement à un véritable mur.

Les Niçois
LLORIS n’a quasiment eu aucun arrêt à faire. Il a toutefois paru un peu laxiste sur certaines frappes. Devant lui, la défense dans son ensemble a été impériale notamment APAM qui a sorti un gros match en gagnant tous ses duels sans faire de fautes. FANNI a multiplié les montées sur son couloir en première période amenant le danger à chaque fois avant de se consacrer aux taches défensives après la pause. Travailleurs de l’ombre, la paire ECHOUAFNI - DIAKITE a multiplié les interceptions au milieu de terrain en colmatant les brèches. BALMONT, lui, est toujours aussi généreux. Il a confirmé son mental de combattant avec un très gros volume de jeu. Très efficace et réaliste, EDERSON a éclairé la première période avec deux buts sur des frappes lumineuses. Devant, LASLANDES a défendu sans arrêt tout en servant de rampe de lancement pour KONE qui a énormément couru sans jamais se trouver en position idéale. L’Ivoirien a cependant constamment gêné la première relance girondine.

Les Bordelais
RAME n’a rien à se reprocher sur les deux buts tellement les frappes étaient belles. Il a fait jouer son expérience sur plusieurs sorties mettant fin aux contres niçois. PLANUS est malheureusement pour son équipe à l’origine du premier but niçois en ayant relancé plein axe. Fragilisé par cette erreur, il a mis du temps à retrouver son niveau. Arrière latéral, FAUBERT n’a pas été à son avantage. Plus visible en seconde période où il a joué un cran au-dessus. Au milieu, MAVUBA a fait son boulot mais les solutions devant lui étaient rares. Même punition pour MICOUD qui a tenté de faire jouer ses coéquipiers grâce à la justesse de ses passes et sa vision du jeu. Il a cependant joué beaucoup trop arrêté pour être plus efficace. Devant, PEREA a été inexistant tout comme JUSSIE ou CAVENAGHI après leurs entrées en jeu. Quant à CHAMAKH, il a perdu quasiment tous ses duels face à la défense niçoise, n’arrivant jamais à se mettre en position de frappe.

L’arbitre du match : M.Hamer
Bon match de M.Hamer qui a contrôlé le match de bout en bout en privilégiant le dialogue. Il a sorti un carton jaune pour un tacle par derrière certainement pour récompenser le bon esprit régnant dans la rencontre.

Franck GUIDICELLI
Football365