Nice a retrouvé le bon goût de la victoire après son succès acquis difficilement sur les Girondins de Bordeaux (2-1), ce samedi soir. Dominés pendant la majeure partie de la rencontre, les Azuréens ont fait la décision en première période grâce à un doublé d'Ederson mais restent dans la zone rouge.
NICE - BORDEAUX : 2-1
Buts : Ederson (12e, 26e) pour Auxerre. Micoud (35e) pour Bordeaux
Voilà une manière singulière de clore les derniers jours qu'a vécus l'OGC Nice, une période qui restera probablement dans l'histoire du club. Après l'annonce de la démission du président Maurice Cohen puis sa volte-face, l'atmosphère au sein du club ne prédestinait pas à la sérénité au soir d'un match déterminant pour l'avenir de Nice en Ligue 1. Il en fallait plus pour décourager Frédéric Antonetti, solidement attaché à la barre de l'effectif rouge et noir depuis bientôt deux ans. Les Bordelais, irréguliers mais forts d'un succès de prestige à Lyon devaient, de leur côté, se relancer pour accrocher le wagon de l'Europe.
La rencontre démarrait sur une monopolisation du ballon par les hommes de Ricardo. Un état de fait qui n'empêchait pas Varrault de placer la première banderille de la rencontre (9e). Ayant la main sur le jeu mais étant peu inspirés, les Girondins se faisaient surprendre par l'ouverture du score signé Ederson. Un ballon mal dégagé par Planus et parfaitement exploité par le Brésilien permettait aux Niçois de démarrer idéalement le match (1-0, 12e). Bordeaux réagissait par une meilleur implication de ses latéraux et attendait une bonne frappe de Chamakh pour se montrer dangereux (19e).
La stérilité offensive des coéquipiers de Johan Micoud se confirmait et les Girondins encaissaient un nouveau but sur un contre lumineux emmené par Ederson. Le Brésilien concluait l'action par une jolie frappe dans la lucarne de Ramé et signer son premier doublé de la saison (2-0, 26e). Dès lors, Nice ne fit de cesse que de reculer et subit une meilleure organisation de Bordeaux où l'on vit Chamakh et Micoud particulièrement incisifs. Les marine et blanc concrétisaient leur domination par la réduction du score de l'ancien meneur du Werder de Brême après un bon travail de Mavuba et Chamakh (2-1, 35e).
Une défense de guerriers
Les Niçois avaient bien l'occasion de creuser à nouveau l'écart après un contact rude entre Jemmali et Koné mais l'arbitre ne bronchait pas (40e). La mi-temps incitait Ricardo à faire rentrer en jeu Jussiê à la place d'un Perea absolument fantomatique en première période. Bordeaux devenait de plus en plus pressant mais en contrepartie s'exposait de plus en plus aux tentatives de contre niçoises. Koné, seul en pointe, n'arrivait pas à tirer partie de la situation malgré les quelques coups à jouer (52e, 66e, 71e, 75e). Le cours de la rencontre aurait même pu être accéléré après l'attentat que subissait l'Ivoirien sur un tacle de Jemmali (carton jaune, 53e).
Chamakh, quant à lui, n'arrivait pas à se défaire du marquage très serré d'Apam, qui l'a beaucoup gêné dans les duels du début à la fin. Dominés mais courageux, les avant-derniers du classement avaient le temps de se montrer dangereux sur une frappe de Balmont (64e). Sur le banc, Frédéric Antonetti ne tenait plus en place, exaspéré par le recul incessant de son équipe, mais de l'autre côté les Bordelais ne se procuraient peu ou prou d'occasions nettes. Obertan et Fernando "El Torito" Cavenaghi, entrés en jeu, ne s'avéraient pas capables de renverser le cours du match. Un coup-franc dangereux de Micoud (86e) et une frappe de Fernando (90e+1) furent au final les occasions les plus dangereuses pour les Girondins.
Au coup de sifflet final, le Stade du Ray, omniprésent durant quatre-vingt dix minutes, explosait de joie. Nice rompait ainsi une série longue de 11 matches sans victoire, soit un succès acquis il y a un peu plus de trois mois contre l'OM! Si la victoire était primordiale pour le moral, elle ne permet pas aux coéquipiers d'Ederson, homme fort de la soirée, de sortir de la zone relégable mais de se rapprocher du bout du tunnel avec un petit point de retard sur Troyes. De son côté, Bordeaux reste dans une spirale négative à l'image de son jeu, attrayant mais inefficace. Johan Micoud et les siens glissent à la neuvième place et s'éloignent des rêves d'Europe...
LA DECLA : Ederson (Nice)
Je suis heureuxd'avoir inscrit le doublé, mais plus encore que l'équipe ait tenu la victoire. On a tant souffert du manque de réussite pendant toute la première partie du championnat, ce succès fait du bien. Au plan personnel, je me sens de mieux en mieux et j'ai eu la possibilité d'évoluer plus offensivement ce soir. Tous les Brésiliens de Bordeaux sont venus me féliciter.
Yassine Benrajeb
Eurosport