Nice entre en résistance

Un doublé d'Ederson face à Bordeaux et Nice renoue avec un succès qui le fuyait depuis 3 mois. L'OGC Nice a décroché sa quatrième victoire de la saison, samedi soir, sur la pelouse du stade du Ray face à Bordeaux, 2-1. Si la semaine est noire pour les Girondins, celle des Niçois s'achève sur une bonne note après l'annonce de la réintégration du président Maurice Cohen et l'assurance donnée à Frédéric Antonetti, l'entraîneur azuréen. Malmenés par des Bordelais revanchards après leur élimination en Coupe de France par Montceau-les-Mines, les Aiglons ont profité d'un Ederson en grande réussite, auteur de deux buts splendides. Le Gym engrange trois points capitaux dans la lutte pour le maintien.

Au lendemain de sa victoire face au vice-champion de France, Nice est toujours dans la zone rouge et le sera encore lundi, à l'issue de la 23e journée de Ligue 1. Mais c'est une grande bouffée d'air frais qui souffle du côté de la promenade des Anglais. Nice n'avait plus gagné depuis le 29 octobre dernier lors de 11e journée. C'était face à Marseille pour le derby azuréen. Un match resté tristement célèbre : Anthony Roko, jeune pompier volontaire de 20 ans y avait perdu deux phalanges en ramassant un gros pétard... Nice était alors 17e du classement de Ligue 1... Le club présidé par Maurice Cohen avait par la suite compilé trois défaites (face à Saint-Etienne, Lens et Toulouse) et sept matches nuls et chuté jusqu'à la 19e place.

Ederson en pleine réussite

"J'ai vu de belles choses ce soir, deux beaux buts d'Ederson. Bordeaux nous a fait souffrir en seconde période, ils ont monopolisé le ballon mais au final ne se sont pas créés beaucoup d'occasions. On a tenu le résultat, chose que nous n'avons pas souvent réussi à faire cette saison. C'est au courage et à l'abnégation que l'on s'en sortira. La route est encore longue", estime Frédéric Antonetti, l'entraîneur niçois sur le site officiel du club.

Ederson a en effet pesé de toute sa classe dans la rencontre. Deux buts, le premier du pied droit (12e), le second du pied gauche (26e) sur lesquels Ulrich Ramé ne pouvait rien. Si le Brésilien était aidé par la base du montant du portier bordelais sur l'ouverture du score, le second but nettoyait la lucarne de Ramé sans aucune aide, humaine ou matérielle. Ederson, après un rush et une fausse piste de Bakary Koné, s'exilait côté gauche et depuis l'entrée de la surface de réparation décochait une frappe splendide pour peut-être le plus joli but de la journée ! La rencontre était d'ailleurs placée sous le signe des frappes lointaines, et belles. Johan Micoud réduisait le score peu après la demi-heure de jeu d'un tir de l'extérieur du pied droit délivré lui aussi avant la surface de réparation (34e). Malgré la domination bordelaise de la seconde période, Nice tenait bon et s'offrait un bol d'air pur qui contraste avec les relents nauséabonds de la zone de la relégation.

"Nice n'est pas mort"

"Nous avons été solidaires, sorti un gros match, comme nous l'avons fait samedi dernier à Lyon. Il faut souligner que l'équipe de Bordeaux était très bonne, on voit la qualité et l'expérience de la Ligue des Champions, ils ont été un niveau au-dessus sur le terrain. Mais on a su s'accrocher pour arracher ce succès. Au classement et dans les têtes, ça fait beaucoup de bien. Ca peut être une victoire référence pour nous, la victoire de la solidarité. Nous avons retrouvé nos vertus, Nice n'est pas mort", déclare Florent Balmont, le milieu de terrain du Gym.

Nice n'est pas mort mais n'avait plus donné signe de vie depuis trois mois vant son bon résultat nul face au quintuple champion de France. Il reste maintenant aux Aiglons, s'ils veulent définitivement s'envoler de la zone rouge, à confirmer leur réveil. Dès samedi prochain face à Troyes, autre candidat au maintien, pour "un match à six points" avant d'aller visiter Valenciennes dans sa citadelle du Nungesser qui n'est plus imprenable. Deux matches à porter d'ailes des Niçois.

Jérôme GUILLAS
Football.fr