Avec Lloris, Apam, Diakité et Ederson, l’OGCN compte quatre titulaires de vingt ans avec lesquels il veut voir l’avenir en L1.
Ce soir, à Valenciennes, Nice alignera quatre joueurs âgés d’une vingtaine d’années : le gardien Hugo Lloris, le défenseur Onyekachi Apam, les milieux Drissa Diakité et Ederson. C’était tout sauf une évidence, il y a que lques mois encore. Mais aujourd’hui, ces quatre hommes se sont imposés comme des titulaires à part entière, parfois au détriment de cadres. Ils représentent l’avenir d’un club niçois qui, pour bénéficier des dividendes de son travail de détection, ne veut surtout pas tomber en L 2. Revue de ces espoirs avec l’avis de leur entraîneur, Frédéric Antonetti.
HUGO LLORIS (20 ans, gardien, 29 matches en L1)
Il est dans la tradition des gardiens niçois, de Baratelli à Grégorini en passant par Letizi et Alonzo. S’il doit encore s’étoffer, il a d’énormes capacités et une tête au niveau de son talent. Il va sans doute prolonger pour un an jusqu’en 2009. L’OGC Nice aimerait s’engager avec lui pour plus longtemps mais si le club descendait en L 2, il pourrait partir vers un des nombreux clubs qui le pistent : Lyon, Monaco, Arsenal, Milan, Inter, Valence.
L’avis de Frédéric Antonetti : « Il a toutes les qualités et manque seulement de vécu. Il faut donc accepter parfois quelques erreurs. »
ONYEKACHI APAM (21 ans, défenseur, 12 matches en L1)
C’est le directeur sportif, Roger Ricort, qui l’a découvert au Championnat du monde des 20 ans en Hollande, où le Nigeria avait joué la finale face à l’Argentine de Messi et Gago. Apam est arrivé à Nice il y a un peu près un an. C’est un roc infranchissable que Ricort compare à Jean-Pierre Adams. Rentré dans l’équipe face à Marseille fin octobre (2-1), il n’en est plus sorti. C’est un défenseur dans l’âme qui adore le duel et le combat.
L’avis de Frédéric Antonetti : « C’est un grand défenseur. Même sa relance est propre. Je ne sais pas jusqu’où il peut aller. »
DRISSA DIAKITÉ (21 ans, milieu, 18 matches en L1)
Roger Ricort l’a recruté en 2005 au Mouloudia Alger, où il avait été élu meilleur joueur du Championnat d’Algérie. Formé au Djoliba Bamako, ce Malien est un récupérateur qui va chercher le ballon dans les pieds adverses sans faire de faute. Il lui reste à être plus fin dans ses transmissions. « Le jour où il sera aussi fort dans la moitié de terrain adverse que dans la sienne, on le regardera jouer à la télé », affirme Ricort à son sujet.
L’avis de Frédéric Antonetti : « Un vrai milieu défensif avec une capacité de récupération au-dessus de la moyenne. Il doit s’améliorer dans la relation avec son attaque. »
EDERSON (21 ans, milieu, 46 matches en L1)
Le plus expérimenté des quatre. Son agent Antonio Caliendo vit à Monaco et voulait le placer près de lui. Le joueur brésilien n’a pas tardé à faire son trou. Un mois après son arrivée, il y a un an et demi, il parlait français et il a su adapter son jeu technique et flamboyant au foot européen, plus rapide et physique. Le mélange est détonnant et l’Inter et Valence sont déjà venus aux nouvelles.
L’avis de Frédéric Antonetti : « Eder, c’est la créativité et la finition. Il peut marquer et faire marquer avec une aptitude à répéter les efforts pendant quatre-vingt-dix minutes. »
Jean-Pierre RIVAIS
L'Equipe