Frédéric Thiriez en visite à Nice

Après Tours en janvier, Frédéric Thiriez poursuivait mardi son tour de France des clubs par une escale à Nice. Rencontre avec les dirigeants du club, les joueurs professionnels, les élus locaux et les supporteurs, visite du centre de formation, nouveau projet de stade, les sujets n’ont pas manqué lors du point presse organisé en fin de matinée. Extraits.

Tour de France des clubs
«Le président de la Ligue ne doit pas rester à Paris. J'aime aller sur le terrain, au contact des clubs. J'y apprends beaucoup. Je m'efforce donc de faire des visites dans les clubs en dehors des jours de matches. Le contexte est moins tendu et les gens plus disponibles».

Nice, une aventure humaine
«Je suis très heureux d'être là car Nice est un club que je suis avec une attention particulière. Depuis 2002, ce club vit une très belle aventure humaine. Lorsque j'étais membre du Conseil Fédéral, nous avions reçu en juin 2002 une délégation du club composée de Gernot Rohr et José Cobos. Durant une heure, ils avaient plaidé pour que Nice puisse accéder à l'élite et avaient arraché le morceau avec beaucoup de talent (…).
Dans cette aventure, il faut bien sûr également saluer le travail de Maurice Cohen. Il a redressé ce club et lui a redonné sa dignité et son prestige grâce à une gestion rigoureuse et un projet pour l'avenir (…).
Si le mot passion a un sens, il s'applique à Frédéric Antonetti. Le football est toute sa vie et il est certainement un des meilleurs entraîneurs de Ligue 1. Le club de Nice et son public ont beaucoup de chances de posséder un entraîneur comme lui».

Dialogue avec les supporteurs
«J'ai tenu à rencontrer les supporteurs pour dissiper certains malentendus. Ils ont exprimé un certain malaise, celui qui consiste à considérer tous les ultras comme des voyous.
Pour ma part, j'ai tenu à dénoncer trois amalgames : foot = violence, supporter = hooligan, Paris = Province. Non, le foot ne crée pas la violence. La violence est un phénomène social. Le football en est le réceptacle et la caisse de résonance. Non, nos 10 millions de supporters ne sont pas des hooligans. Ces derniers sont très marginaux, ils représentent 300 à 400 individus. Non, la situation à Paris n'est pas la même qu'en Province. Le drame du 23 novembre à Paris ne signifie pas que tout le football est violent. 780 matches de football professionnel sont organisés chaque saison et 98% d'entre eux se déroulent sans le moindre incident. (…)
Au cours de cette réunion, les supporteurs se sont plaint d'un manque de concertation avec les instances du football. J'ai simplement indiqué que j'étais demandeur d'un tel dialogue mais pour cela les associations d'ultra doivent se regrouper et désigner des interlocuteurs représentatifs».

Un nouveau projet de stade pour l'OGC Nice
« Nice est la cinquième ville de France. C'est une terre de football où respire la passion. Il n'est pas possible qu'une agglomération de cette envergure ne dispose pas d'un stade à hauteur de son standing. Les cas de Lille et Grenoble le démontrent, il faut beaucoup de ténacité pour faire aboutir un grand projet d'infrastructures. Nice a connu un échec dans ce domaine mais est décidé à relancer un projet. Je soutiens à fond le club et les élus et je m'en suis entretenu personnellement ce matin avec le Sénateur-Maire de la Ville de Nice, Jacques Peyrat (…).
La France accuse un retard considérable dans ce domaine. Il nous faut investir dans nos stades pour être moins « télédépendants »