Prendre trois points pour éviter de se mettre en danger

Ligue 1. Lorient - Nice, samedi (20 h). Après un fructueux mois de janvier, Lorient a marqué le pas en février. Un succès serait bienvenu.

• Troyes déjà loin · Le déplacement à Troyes la semaine dernière devait permettre aux Lorientais de stopper la série de défaites. Après les échecs face à Lyon et Toulouse, c'était surtout l'occasion de garder à distance un autre concurrent pour le maintien. Raté, tant dans l'objectif que dans le jeu proposé. Une semaine après cette sortie de route, l'entraîneur lorientais n'a pas totalement digéré. Pour preuve, Christian Gourcuff a offert jeudi à sa troupe une séance vidéo pour mieux cerner les faiblesses et les manques affichés dans l'Aube. « On a réalisé le plus mauvais match de notre saison. On n'y était pas au niveau de l'état d'esprit. Résultat : on a vu un collectif qui s'est liquéfié. Quand on sort d'un match comme celui-là, c'est préoccupant mais il faut aussi se dire qu'une saison n'est jamais linéaire. À Troyes, c'est un non match mais avant cela, il y avait eu deux matches corrects contre Lyon et Toulouse ».

• Pas encore le feu. Il y a un mois, au lendemain de la victoire contre Le Mans, Lorient possédait treize points d'avance sur la première équipe relégable. Ce matelas très confortable est largement moins épais aujourd'hui. Avec six points d'avance sur Valenciennes, les Lorientais ont désormais une marge de manoeuvre réduite. « Il n'y a qu'à regarder le classement pour se persuader qu'il y a urgence à prendre des points, souligne Christian Gourcuff. Ce championnat est tellement serré que la compétition ne tolère pas le moindre relâchement. C'est pour ça qu'il fallait aussi relativiser notre bonne série du mois de janvier. À l'époque, je continuais à parler de maintien, alors que tout le monde évoquait l'Europe. » À douze journées de la fin, il n'y a toutefois pas encore le feu. Lorient demeure dans les temps pour renouveler son bail en Ligue 1.

• Valeurs à retrouver. Certes, Lorient compte encore quelques points d'avance sur la queue du classement. Mais la situation pourrait se dégrader rapidement si la prestation proposée à Troyes venait à se renouveller. Pour éviter que le capital confiance acquis au mois de janvier ne devienne qu'un bon souvenir, les Lorientais doivent absolument remettre le compteur en marche. Pour ce faire, les joueurs de Christian Gourcuff ne peuvent se permettre une nouvelle déconvenue face à Nice, un autre concurrent pour le maintien. « Il faut retrouver un visage plus conquérant, annonce l'entraîneur lorientais. Quand il y a faillite collective comme à Troyes, il ne faut pas attendre du collectif qu'il réagisse. La réaction doit être individuelle. Il ne peut pas y avoir de laisser-aller. On l'a encore vu lors du match entre Montceau et Lens en Coupe de France, dans le sport il existe des valeurs qu'il ne faut pas snober ».

• Koné, un poison à surveiller. Quand Koné va bien, l'équipe va mieux. Ce genre de dicton, les supporteurs lorientais sont bien placés pour le savoir. Durant deux saisons, le petit Ivoirien a éclaboussé de son talent de nombreuses parties au Moustoir. Et en cette fin d'hiver, il semble tenir une grande forme, comme le prouvent ses réalisations sous le maillot niçois. Du coup, Nice s'est refait une santé et sort tout juste la tête de l'eau avec ses quatre victoires consécutives. « Le retour en forme de Baky (Koné) n'est pas étranger au retour en forme de Nice, estime Christian Gourcuff. On sait qu'il faudra être très vigilant. Sa présence dans le camp adverse n'est pas faite pour nous rassurer ». Au match aller, Baky Koné avait profité de la venue de Lorient pour ouvrir son compteur personnel. Espérons qu'il ne profite pas de son retour au Moustoir pour flamber comme il l'a fait jadis.